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  Sommaire - Films -  S - Z -  Shoot ‘Em Up - Que la partie commence
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"Shoot ‘Em Up - Que la partie commence " de Michael Davis

 

Avec : Clive Owen, Paul Giamatti, Monica Bellucci, Stephen McHattie
Distribué par Metropolitan Filmexport.
90 mn.
Sortie le 19 Septembre 2007.
Note : 2/10.

Ça donnait envie. Clive Owen en spécialiste des armes à feu, jonglant avec elles comme Chow Yun-Fat dans les John Woo, ça pouvait le faire. Monica Bellucci en comparse vamp, pourquoi pas ? La bande-annonce laissait augurer un polar d’action bourrin aux séquences d’action surprenantes. Mais on sait qu’il ne faut pas se fier aux bandes-annonces. Et au final, il s’agit d’une pantalonnade boursouflée des plus indigestes, une série Z qui tire vers le haut tout en restant dans son créneau. Voilà, c’est dit. On passe aux détails.
Ce soir-là, Smith (Clive Owen, c’est lui qui donne les deux points de la note du film, même dans le pire des films, il serait excellent) sauva un bébé, mais pas sa mère, des balles de tueurs. Il alla voir DQ (Bellucci, minimum syndical), prostituée de luxe distrayant les grands malades qui veulent rester en enfance, pour qu’elle s’en occupe. Mais ce bébé semble intéresser bien plus de monde que prévu. De nouveaux assassins apparaissent, menés pour certains par Hertz (Giamatti, qui s’amuse comme un fou) à la solde d’un magnat de l’armement, et pour d’autres, à la solde des services secrets US voulant protéger le président. C’est le foutoir total, et pour Smith et DQ, le début d’une lutte pour la vie qui les rapprochera définitivement.
C’est du n’importe quoi, inspirés des meilleurs « gunfight-movies » du genre (ceux de John Woo, Ringo Lam, Renny Harlin, John Mc Tiernan, oui, c’est mélangé, hein !) mais mis à la sauce parodique (in)volontaire du niveau des « Alarme fatale » et autres « Scary movie » version polar qu’on puisse rencontrer. Filmé abominablement par l’auteur du plus que médiocre « Monster man » (un serial-killer dégénéré & défiguré, tuant des teenagers au volant d’un énorme 4x4 monté sur des roues monumentales, vous avez au moins dû voir des images dans un magazine de ce nanar !), nullement rattrapé par un scénario d’une bêtise affligeante, ne tenant sur rien, ne sauvant rien, sabordant des séquences d’action par la laideur de leur traitement, « Shoot’em up » lasse rapidement avant d’agacer prodigieusement et d’énerver définitivement. Alors oui, si, il y a un point positif, c’est Clive Owen, mais qui gâche ici son talent, qui aurait pourtant fait sensation dans un John Woo, justement. Sur le papier, ça pouvait le faire. Au réel, c’est nul, tout simplement, même pour l’amateur du genre : parodier les productions Joel Silver comme « L’arme fatale », « Piège de cristal », « Le dernier samaritain » qui en soit ne sont certes pas des chefs-d’œuvre (bien que le McTiernan n’en soit pas loin...) mais n’en demeurent pas moins d’excellents produits, ou encore la démesure totale d’un « Au revoir à jamais » de Renny Harlin, demande tout de même une once d’art. Ce qui donne alors un film comme « Commando » avec Schwarzenegger. Ici, rien, nada total, et le pire, c’est qu’on sent que tout le monde s’en fout. Alors, même si la bande-annonce vous accroche, ce qui est normal (Owen pétard en main, la petite culotte de Monica Bellucci, l’aspect Vil Coyote de Paul Giamatti, de l’humour bien lourd, de l’action à chaque minute...), même si le début du film peut faire illusion, sachez qu’après, la traversée du désert vous attend. Et pour un film d’action, c’est long, très long.

St. THIELLEMENT



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