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  Sommaire - DVD -  M - R -  Massacre à la tronçonneuse : le commencement (The Texas Chainsaw Massacre : the Beginning) - Edition zone 2
"Massacre à la tronçonneuse : le commencement (The Texas Chainsaw Massacre : the Beginning) - Edition zone 2 "
de Jonathan Liebesman
 

Avec Jordana Brewster, R. Lee Ermey
Metropolitan Vidéo

Quand le cinéaste Michael Bay (vous savez, c’est lui qui a signé le meilleur blockbuster estival 2007 avec « Transformers) créa sa boîte Platinum Dunes pour produire des remakes de (célèbres ou non) petits films d’horreur, il jeta son dévolu surle projet le plus casse-gueule qui soit pour démarrer : refaire « Massacre à la tronçonneuse ». Attendu au tournant, il confia la réalisation au teuton fou (visez les bonus du DVD, vous comprendrez...) qu’est Marcus Nispel pour le résultat qu’on connaît, à savoir un excellent remake, logiquement plus gore mais réellement personnel, complètement barré, hystérique, stylisé, bref la surprise totale qui en plus cartonna au box-office (du moins aux States). La mode fut lancée, les remakes pullulèrent pour le meilleur (« La colline a des yeux » produit par Craven et réalisé par notre surdoué à nous, Alexandre Aja) et pour le pire aussi (« Hitcher », et pire encore « Fog »). On attend « Vendredi 13 » et surtout « Halloween » de Rob Zombie. Bon, maintenant, qui dit succès dit aussi séquelles et là, on régresse. Du moins avec celle de « La colline a des yeux », exécrable shocker horrifique vendu par un Craven frustré du succès du film d’Aja comme étant indispensable, voir meilleur.
Mais il peut arriver qu’on fasse aussi bien ou presque comme c’est le cas avec celle du film de Nispel, qui se veut en plus préquelle : avant d’arriver à tous ces carnages, comment tout cela est-il né ? C’est le jeunôt Jonathan Liebesman (« Nuits de terreur », petit film d’épouvante de 70 minutes bien torché) qui s’y colle, pour un résultat au ton et au look certes très proches de son prédécesseur, mais suffisamment original par moments pour en faire une excellente « suite ».
Thomas Hewitt est né sur le sol d’un abattoir du Texas, sa mère décédant lors de sa venue au monde. Défiguré par des malformations, il est jeté aux ordures mais récupéré par mme Hewitt qui le ramène chez elle, dans sa ferme et va s’occuper de lui. Adolescent, il est embauché aux abattoirs jusqu’à leur fermeture. Son attrait pour dépecer et mutiler les animaux va franchir un pas et, au sein d’une famille complètement dérangée, quand quatre jeunes voulant fêter le départ de deux d’entre eux pour le Viet-Nâm s’égareront par chez eux, Thomas Hewitt pourra assouvir ses penchants les plus abominables, commençant ainsi une longue hécatombe connue sous le nom du « massacre à la tronçonneuse du Texas ».
Question gore, on pourrait dire que « Saw 2 ou 3 » ne sont pas en reste. Mais ces séquelles ne reposent que sur le concept de choquer et dégoûter au détriment d’une histoire solide le justifiant. En soi, celle de « Massacre à la tronçonneuse : le commencement » ne brille pas d’une originalité folle. Elle reprend les grandes lignes de la saga, et plus précisément du film de Nispel, y incorpore les éléments justifiant cette « préquelle-séquelle » à savoir la naissance de Leatherface et les débuts de la dégénérescence meurtrière de sa famille. Le tout concocté selon le même schéma artistique que son prédécesseur. On reste donc en pays de connaissance, pour notre plus grand plaisir puisqu’il s’agissait là d’un des points forts du remake signé par Nispel. En bon écolier attentif, Liebesmann remplit son cahier des charges et s’en sort avec les honneurs, son film valant équitablement celui de Marcus Nispel, avec peut-être un peu plus de scènes gores. Ah si, il y a un point totalement inédit : c’est le seul film qui ne verra aucun survivant, ce qui est logique pour que l’existence de cette famille de atérs reste inconnue de tous. Maintenant, absolument plus rien ne justifie un nouveau chapitre de la saga du massacre à la tronçonneuse du Texas. On passe aux bonus en commençant par trois fins alternatives dont une reprenant des éléments du début du Nispel, les deux autres essayant d’être plus réalistes, par ailleurs satisfaisante. Le making-of ne possède par contre pas du toute la force incroyable de celui (vraiment plus que passionnant) du film de Nispel, et pour cause : Nispel est un grand malade (on le voit pousser un acteur à répéter vingt fois une scène qui fait dégueuler vingt fois ce dernier !), Liebesmann un gentil qui suit ce qu’on lui dit. Déjà sur « Nuits de terreur », il avouait avoir appris son métier avec l’équipe technique du film, là, il se contente d’appliquer, soigneusement encore une fois, ce qu’il a appris. Il faut entendre dans le commentaire audio les producteurs (qui l’appellent « Liebo »...) lui demandant de parler d’une scène : de sa propre initiative, « Liebo » ne pipe mot ! Mais bon, le film étant plus que bon, l’ensemble des bonus complètent le « plaisir » de cet ultime (si, si, les gars, c’est bon, là !) chapitre d’une des plus traumatisantes sagas horrifiques du 7ème Art, et qui se trouve être en plus d’excellente facture.

Note film : 10/10 (copie magnifique, format d’origine 2.35, image 16/9ème compatible 4/3)
DVD : 10/10 - Bonus : commentaire audio de Jonathan Liebesman & des producteurs - making-of - scènes coupées dont fins alternatives - bande-annonce.

St. THIELLEMENT

Vous pouvez vous procurer le T-shirt "Massacre à la tonçonneuse, le commencement" en envoyant un chèque de 30 euros (frais de port compris ; n’oubliez pas d’indiquer l’adresse à laquelle on doit envoyer le colis) à l’ordre de Sfmag ici :
science fiction magazine
1 place Henri Barbusse
69700 Givors
Nous vous enverrons un T-shirt noir à longues manches taille moyenne (une seule taille) avec la reproduction du dessin de l’affiche du film en couleurs...



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