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- J’ai du mal à vous suivre Sireno. Vous l’envoyez récupérer les codes nécessaires à votre ambitieux projet et elle vous revient certes avec ceux-ci, mais dotée d’attributs humains ? Expliquez-cela ?

La légende des monarques venus de la Lune pour régner sur les deux îles était en partie exacte. Dans une ultime tentative pour stopper le rapprochement de la Lune, quatre nations avaient envoyé chacune un androïde pour assembler une puissante bombe nucléaire dont l’explosion devait remettre le satellite de la Terre sur son orbite.
Mais le crash de leur vaisseau lors du retour sur cette Terre submergée avait dispersé les quatre machines pensantes, ainsi que les codes nécessaires au déclenchement de la bombe. Sur l’une des îles un des androïdes était devenu un objet de culte, sur l’autre un tyran. Les deux derniers androïdes avaient été recueillis par le peuple vivant sous la mer. Cette population aquatique leur avait donné pour mission de retrouver leurs homologues sur les terres émergées et d’assembler les codes.
Dans la ville sous-marine de Neomû Lily vient de prendre conscience de son statut d’être artificiel. Mais elle n’est pas la seule. Ses amis "humains " viennent d’apprendre que les habitants des îles ont tous été clonés à partir des cellules d’un corps cryogénisé.
Comme pour le premier tome le scénariste/dessinateur excelle dans la description des structures artificielles. Ici il décrit efficacement une ville sous-marine à l’architecture permettant la cohabitation des humains et des dauphins.
Cependant la science-fiction repose sur la cohérence scientifique. Or les humains peuplant la surface auraient été clonés à partir d’un seul modèle. En ce cas, on peut s’inquiéter du patrimoine génétique après plusieurs générations de mariages entre "frères" et "sœurs".

Damien Dhondt

Scénario & dessin : Kélilan, Couleurs : Javier Martin _ Lilymande, tome 2 : Le Chant d’Orca _ Paquet (mai 2005) _ Inédit, grand format, couleurs, 54 p. 12 euros