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Scén. : Stephen Katz & John Darrouzet
Avec : Morgan Freeman, John Cusack, Alice Krige, Bill Smitrovich.
Distribué par Metropolitan Filmexport
95 mn - Sortie le 11 Juillet 2007
Note : 7/10
Vous connaissez Bruce Beresford ? C’est lui qui a fait « Miss Daisy et son chauffeur ». Oui. Pas vraiment la même chose que le polar ici chroniqué. Mais c’est un genre auquel il a déjà touché avec « Trouble jeu », où Ashley Judd devait prouver son innocence face au flic Tommy Lee Jones. Un énorme succès commercial aux States pour un film bien pourri. Hé bien, Bruce est de retour, et comme c’est la mode en ce moment, il a signé pour un film chez Nu Image/Millenium, société spécialisée il y a encore quelques années dans les « direct-to-vidéo » et qui, fortune aidant, investit dans de gros projets avec de grandes stars. Mais aux scénarios proches de ceux qu’ils produisaient avant. Donc, récemment, ils ont produit « Edison », « Le dahlia noir » de De Palma et ce monumental navet qu’est « 88 minutes ». Bon, de temps en temps, ils s’en sortent bine comme avec « 16 blocs » de Richard Donner ou encore « Cœurs perdus » avec Travolta. Ce « Contrat » n’est ni aussi bon que les deux cités juste avant, là, mais ni aussi mauvais que ceux d’avant. Disons que... Sitôt vu, sitôt oublié.
Frank Carden (Freeman) est un tueur à gages qu’on paye cher pour des missions haut de gamme. Ce jour-là, tout tourna mal et Frank eut un accident. Récupéré par la police, sa véritable identité est découverte. En plein transfert vers une prison fédérale, ses hommes tendent une embuscade pour le délivrer mais elle tourne mal. Frank se retrouve alors menotté dans un torrent. Juste à ce moment-là, Ray (Cusack) passe avec son fils sur un petit pont. Il voit Carden, le sauve et découvre qu’il vient de mettre le pied dans un sacré merdier où en tant que témoins indésirables, lui et son fils risquent d’être tués. La fuite commence à travers la forêt pour aller à la police, tout en étant poursuivis par tout le monde.
Ca rappelle un peu « Randonnée pour un tueur » en largement moins bien. Le scénario manque de rigueur, on n’y croit pas un seul instant, les invraisemblances se succèdent à un rythme fou (descendre une paroi en pleine nuit sous la flotte, avec un prisonnier menotté, hein, facile non ? Excellente idée, non ? Et il y en a d’autres...). Derrière la caméra, Bruce Beresford confirme qu’il n’est pas le plus à l’aise dans ce genre, ses scènes d’action étant filmées parfois assez « bordéliquement » (l’accident de Frank, rien compris !), et son suspense reposant uniquement sur le talent d’acteurs chevronnés. Alors, vu qu’il pleut souvent en ce moment, ça peut passer un peu le temps, mais après avoir vu les « must » tels que « The lookout », par exemple. Non, un tel casting jouant sur un scénario en béton armé et le tout dirigé par un pro du genre, alors oui, « Le contrat » aurait été un polar à voir impérativement. Là, c’est une série B qui veut jouer les séries A, mais qui n’y arrive pas.
St. THIELLEMENT
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