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  Sommaire - Films -  S - Z -  Taking lives, destins violés
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"Taking lives, destins violés" de D.J. Caruso

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Taking lives, destins violés de D.J. Caruso
Angelina Jolie, Ethan Hawke, Kiefer Sutherland, Gena Rowlands, Olivier Martinez ...

Après "the Salton Sea", D.J. Caruso revient avec un thriller, un casting exceptionnel, et un sujet délicat et complexe : L’enquête du "profiler". Se surpasse-t-il avec ce nouveau film ?.
Une série de meurtres a été commise au Québec et les autorités, impuissantes à trouver et arrêter le responsable, décident de faire appel à un "profiler" du FBI (Bureau fédéral des enquêtes aux U.S.A., ndlr) en la personne d’Ileanna Scott (Angelina Jolie) espérant ainsi arrêter le massacre....
D.J. Caruso fut le réalisateur de "The Salton Sea" avec Val Kilmer. Un thriller extrêmement dur et réaliste. Caruso aime les histoires sombres, parfois malsaines mais qui rappellent et dépeignent ce que la folie humaine peut engendrer de pire... Le film avait été très bien reçu et la direction d’acteur, phénoménale, montrait un Val kilmer qui étonna tout le monde par son talent.
Caruso revient donc avec " Taking lives " (Littéralement " prendre les vies), et montre cette fois l’enquête d’un profiler menée à bras le corps par Angelina jolie : la caméra l’aime et elle réussit à allier à sa beauté féminine le sérieux d’un personnage au travail extrêmement complexe, parfois abject et très souvent rejeté par les autres par ignorance et manque de compréhension.
Pour parfaire son personnage, Angelina a travaillé avec de vrais agents et elle nous retranscrit à merveille leurs manières d’écouter, de parler et surtout d’observer.... Sa première apparition à l’écran se fait d’ailleurs à l’aide d’une séquence surprenante qui nous fait vite comprendre pourquoi les " profilers " sont considérés comme des gens à part, différemment des autres corps du métier de policier.
A ses cotés une pléiade d’acteurs avec Ethan Hawke et Kiefer Sutherland en tête, et un trio d’acteurs français interprétant Le grand Patron et deux Inspecteurs de la police québécoise, j’ai nommé Tcheky Kario, Jean-Hugues Anglade et Olivier Martinez... Étrangement, et surtout après ses récents succès américains (" SWAT ") Martinez semble n’avoir saisi ni le ton ni la balance de son personnage face à ses compatriotes, constamment à l’aise quelque soit les besoins du script. Enfin nous trouvons la monstrueuse Gena Rowlands, qui illumine chaque plan par son incroyable talent et sa présence.
Ceci dit, malgré un casting aussi diversifié et talentueux, nous aurions pu nous embarquer dans un script conventionnel de " serial killer ". Et bien non, Caruso maîtrise complètement son sujet et ceci se ressent dans sa direction, et ses plans. Le film est ficelé dés les premières images, aussi violentes soient-elles. Il prend le temps de montrer ce qu’il faut sans pour autant combler des trous éventuels par de l’inutile. Le métrage est parfois visuellement très inconfortable, très violent, mais ces éléments servent l’histoire et amènent constamment une indication : Ils ne sont jamais le fruit du hasard. C’est un puzzle auquel nous sommes conviés et c’est à nous de remettre les pièces dans le bon ordre et d’être aussi observateurs que les protagonistes.
Je dois dire que c’est d’ailleurs la première fois depuis bien longtemps qu’un réalisateur réussit à me faire bondir dans mon fauteuil à 2 reprises. A noter une scène érotique, qui, sans trop en montrer, sert pour une fois son film et devient par la suite une scène très importante alors que bien souvent, ce genre de scène n’apporte absolument rien.
" Taking Lives " est donc une excellente surprise, - certes à réserver à un public très averti - mais qui démontre une fois de plus qu’avec une grande recherche scénaristique et une implication personnelle totale, comme c’est le cas ici, un réalisateur peut encore nous surprendre. C’est le cadeau que nous fait ici D.J. Caruso.

A ne pas manquer et, en plus, les fans d’Angelina seront aux anges

Marc Sessego



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