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"Imajica"
Clive Barker

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"Imajica"
Clive Barker



Charles Estabrooke est rongé par la colère, sa femme l’a quitté le laissant dans l’affliction la plus totale. Il engagera ainsi un tueur pour faire éliminer celle-ci. Le tueur a une allure des plus étrange, son sexe reste indéterminable. C’est John Furie Zacharias, alias Gentle, ex petit ami et peintre raté, qui sauvera Judith, la femme de Estabrooke. Emporté dans une histoire qui lui échappe, Gentle partira en quête de ce tueur insaisissable, Pie’oh’Pah. Et ce qu’il découvrira au bout de son équipée est que le monde n’est pas clos mais s’ouvre sur d’autres mondes. Il mettra les pieds dans l’univers d’Imajica dans lequel se déploient quatre empires. Préposé pour des catégories traditionnellement marginalisées par la société dominante, les transexuels et les bisexuels, ce récit fleuve de plus de 840 pages nous dévoile un autre monde aux possibilités multiples, autant sexuelles que spirituelles. Pittoresque et baroque, l’écriture de Barker laisse un sentiment de malaise qui étrangement distille en retour une certain plaisir. Dans cet hymne romanesque, l’auteur va beaucoup plus loin que dans Cabale. Il offre un choix plus large et des pouvoirs plus conséquents à son héros, Gentle. Et par les multiples joutes sexuelles, il nous fourni, comme souvent, les fils d’un récit qui jamais n’est séparé des outrances du corps. Jamais un auteur n’était allé aussi loin dans le baroque, le magique et le sordide. Jamais non plus, un auteur n’aura suscité autant de dégoût comme d’attrait dans un verbe qui réconcilie la vie et son dépassement, le réalisme et l’onirisme. Peut-être la fusion parfaite entre le pervers et le sacré, une somme Sadienne.

Emmanuel Collot





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