|
Sommaire - BD - Les Dérivantes 1 : De l’autre côté du lagon | |||||||||
"Les Dérivantes 1 : De l’autre côté du lagon " de Laurand![]()
7/10 Lorsqu’une autre île croisait au large, on assistait alors à une invasion de marchands, d’artistes, de scientifiques et d’aventuriers de tout poil. À l’âge de huit ans, Papille n’attend que deux choses : l’apparition d’une nouvelle île dérivante à l’horizon et surtout le retour de son père disparu en mer depuis un an. Damien Dhondt Scénario & Dessin : Laurand, Couleurs : Delphine Rieu, Lettrage : Ségolenne Ferté _ Les Dérivantes, tome 1 : De l’autre côté du lagon _ Les Humanoïdes Associés (avril 2007) _ Inédit, grand format, couleurs, 48 p. 12,90 euros Une autre chronique de Serge Perraud :Papille est une petite fille de huit ans qui défie Arvèche, son oncle, en le traitant d’ivrogne. Il est vrai que depuis le départ de son frère pour la guerre, voici un an, celui-ci s’installe à l’auberge qu’Ama, la mère de Papille, s’échine à tenir avec l’aide limitée de sa fille. Il consomme force boissons et veut épouser sa belle-soeur, usant de son statut de bourgmestre. Le jour des fiançailles, Ama drogue le dessert que, selon la tradition, elle doit préparer et s’enfuit, chez sa sœur, de l’autre côté du lagon. Mais n’est-ce pas voguer de Charybde en Scylla ? Un premier volume qui s’attache à nous faire découvrir une héroïne pleine de verve et de ressources. L’installation du récit et sa progression sont faites à travers le regard et le parcours de la jeune fille. La mise en place des éléments principaux de l’intrigue est amenée de façon habile. Si la situation de départ semble claire, l’auteur propose des phases romanesques pleines de piquants et de surprises. Ainsi, il nous dévoile que cette femme, handicapée par une jambe de bois, a eu un passé tumultueux, qu’elle a été en rapport avec les plus hauts responsables de la dérivante... L’introduction d’une justice expéditive à l’aide d’un dragon, de fleurs volées dont l’usage et la destination restent mystérieux, ouvre de larges interrogations et relance l’intérêt. Les personnages, crédibles et bien vivants, se construisent dans un univers que l’on découvre innovant. Le dessin est clair, agréable à l’œil. Les décors sont réussis. Laurant possède un sens du rythme et réalise un découpage et une mise en scène énergiques. Par contre, s’il réalise de véritables gueules, la gamme de leurs expressions reste relativement limitée. Les couleurs, signées par Delphine Rieu, sont fraîches et lumineuses. Un premier tome prometteur pour une série à l’histoire attrayante. Serge Perraud Retour au sommaire |