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Avec Steven Strait, Sebastian Stan, Laura Ramsey, Wendy Crewson.
Gaumont Columbia TriStar Home Vidéo
Aaahhh, Renny Harlin. Un cas, aussi, celui-ci. Il fut un temps où il dominait le box-office dans le genre de l’action. Mais les échecs successifs (et parfois très injustifiés) d’énormes machines comme « Au revoir à jamais » (son meilleur film), « Peur bleue » (avec des requins super-intelligents : excellent !) qui suivirent son four monumental qu’est « L’île aux pirates » (loin d’être aussi mauvais que beaucoup le crient), lui fermèrent pas mal de portes. Avant, Renny Harlin, après des débuts qu’on peut oublier (le très mauvais « Frontière interdite » avec les fils de Chuck Norris et Steve McQueen) avant que n’arrive le sympathique « Prison » puis « Freddy 4 », était le roi du box-office avec « Cliffhanger » (qui relança la carrière de Stallone), puis « 58 minutes pour vivre », second volet (et moins bon, à ce jour) volet des aventures de John McLane - Bruce Willis. Bon, un petit coup dur avec « Les aventures de Ford Fairlane » avec ce nase d’Andrew Dice Clay (polar noir semi-parodique, hué à l’époque, estimé aujourd’hui), les blocks-busters précités, les échecs qui suivent, et hop, le top du top est atteint avec le ridicule « Driven » (qui ferait passer « Jours de tonnerre » pour un chef-d’œuvre !) qui lança la nouvelle carrière de Harlin, mercenaire d’une forme du septième Art : « Mindhunters » et ses profilers coincés sur une île, « L’exorciste, au commencement » (pas si mal que ça) et aujourd’hui, son plus mauvais film, ce « Pacte du sang ».
En Nouvelle-Angleterre, quatre amis sont issus des plus vieilles familles de l’histoire du comté, et possèdent chacun des pouvoirs. A l’approche de leurs 18 ans, ces facultés vont être décuplées. Or, d’étranges incidents se produisent dans leur entourage, leur laissant penser qu’un cinquième sorcier, descendant d’une lignée « maudite », serait parmi eux et chercherait à prendre les pouvoirs de tous.
OK, vous prenez « Charmed », vous mettez ça au masculin, avec quatre adolescents beaux, jeunes, crétins, arborant au moindre moment un sourire rayonnnant de dents plus que blanches, aimés de tous, fantasmes de toute vierge en attente du grand amour, possédant des pouvoirs qui sont à mourir de rire (soulever la jupe d’une nana dans un bar pour voir si elle porte une culotte, matures les mecs, matures !) tout en étant parfois extraordinaires (capable de dématérialiser une voiture rentrant de plein fouet dans un camion pour la reconstruire l’instant d’après !), bref c’est du tout et n’importe quoi ! Les personnages sont falots au possible, inintéressants, archétypes du héros pour pré-adolescents issus d’un certain milieu quand même (ils sont riches donc ça limite pas mal de choses...). Bref, on atteint là un degré de niaiserie asez conséquent, dans un film certes Fantastique mais pas trop hein. Donc, à part une séquence d’invasion arachnéenne, c’est du frisson pour midinettes effarouchées se blottissant dans les bras de leurs copains. A ce point-là, c’est effarant. Mais le pompon est atteint avec Renny Harlin : dans son commentaire, le gars transforme ça en film au succès considérable, excellent en tous points de vue, le film que tout le monde attendait. Il nous précise qu’à Hollywood, rien n’est acquis, et que pour « Le pacte du sang », le mardi il devait partir à Moscou pour des repérages, qu’un coup de film de Screen Gems, la boite de production du film, lui demande de lire un scénario pour le soir même, il retarde son départ, adore ( !!!) le scénario, et on lui dit : « OK, on signe le contrat, tu filmes demain ! ». Et Harlin se vante de ça, alors qu’on est en face de l’évidence même de la mise en chantier d’un film qui ne pourra être que mauvais : même un film indépendant met du temps à se mettre en place, et se fait avec les tripes. Ici, on a la preuve qu’harlin est devenu un mercenaire « haut de gamme », ne frayant pas trop avec petites boites de production, et restant encore dans un certain « cercle ». Au final, lui qui est en manque de reconnaissance nous précise qu’il a un site qu’il a créé, « rennyharlin.com » tout simplement, à sa gloire. Si on veut lui envoyer des louanges, il y a une boite de messages. Là, c’est limite pathétique...
Note film : 2/10 (copie excellente, format respecté 2.35, transfert 16/9ème compatible 4/3)
Bonus DVD : 3/10 : commentaire audio de Renny Harlin - making-of - bandes-annonce du film et d’autres du même éditeur.
Stéphane THIELLEMENT
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