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 N’est-il pas dit que Dieu a été juste quand il a créé l’homme ? S’il ne te donne pas la beauté, il te donne l’intelligence et s’il ne te donne pas l’intelligence, il te donne un corps d’athlète. Et pourquoi ne m’a-t-il rien donné à moi ? Ni beauté, ni intelligence. Rien ! Là, le père éternel, il m’a zappé ! Il ne m’a donné que la malchance et la médiocrité... C’est pas juste.

Alice ... non pardon, Ayou le jeune ouvrier est quelque peu déprimé : déprimé par son travail (le mot catastrophe correspond parfaitement à la définition de sa dernière journée de travail), déprimé par sa petite taille, déprimé par son visage... comment dire... moche.

Il lui faudrait un conseil.

Il y a son ami Dazhi le jeune chef d’entreprise bourré de confiance en lui. Il est vrai qu’il est grand et beau (ce qui peut aider dans la vie) : sa solution passe par la chirurgie esthétique (1).

Il y a aussi Sufei, la belle Sufei. Il l’écoute parce qu’il a le béguin pour elle. Le problème c’est que quand elle se met à parler : son caractère rappelle à Ayou un peu, voire beaucoup, sa propre mère.

Pourquoi ne pas s’éloigner, partir à la campagne ? Tiens ce n’est pas là qu’on trouve des lapins ? Apparemment Ayou n’a pas lu Lewis Caroll.

Damien Dhondt

(1) Les méthodes chirurgicales pour grandir sont très populaires en Chine...même si elles ne sont pas toujours efficaces

Scénario : Chen Weidong, Dessins & Couleurs : Peng Chao _ Les contes du villageois, cycle 1 : Un monde idéal, tome 2 : Le village ("Seek self’s world") _ Traduction : Gilbert Mijoule _ Xiao Pan (octobre 2006) _ Inédit, grand format, couleurs, 42 pages, 10,50 euros