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  Sommaire - Films -  G - L -  Kill Bill (volume 1)
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"Kill Bill (volume 1)" de Quentin Tarantino

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Kill Bill (volume 1)


Sortie le 26 novembre 2003


Réalisateur : Quentin Tarantino


Avec :
Uma Thurman, Lucy Liu, David Carradine, Michael Madsen, Daryl Hannah


Quentin Tarentino nous revient au meilleur de sa forme aux commandes d’un film de sabre en deux parties (la sortie du volume 2 étant prévue pour mars prochain) hommage aux films d’exploitation (Exploitation Movies) - ces productions de genre peuplées de nana sexy, de bagnoles rutilantes, de bastons démentielles et de morceaux de musique qui décoiffent - fortement influencé, du moins pour ce volume 1, par le western spaghetti, le film de Kung-fu, les séries télévisées, l’animation japonaise (l’un des chapitres les plus sanglants nous étant présenté sous la forme d’un " animé ") et surtout le film de samouraï. Tout débute avec l’arrivée impromptue d’un commando de tueurs, les Vipères Assassines, à la cérémonie de mariage de Bill (David Carradine), leur chef.


En quelques minutes, Bill et ses acolytes massacrent les invités et laissent pour morte la Mariée (Uma Thurman) et l’enfant qu’elle porte. Quatre ans plus tard, la jeune femme se réveille sur un lit d’hôpital, le crâne consolidé par des plaques de métal. Ancienne tueuse émérite du clan de Bill, l’ex Black Mamba décide de reprendre du service et, mue par le besoin irrépressible de se venger, se lance sur les traces de ses anciens partenaires avec la ferme intention de les exterminer.


A partir de cette trame prétexte, l’auteur de " Pulp Fiction ", déchaîné, nous embarque dans une de ses narrations aux multiples flash-back où humour noir et combats à l’arme blanche règnent en Maître. Embrochages, décapitations, démembrements, le scénariste réalisateur natif de Knoxville s’en donne à cœur joie et filme avec une grande virtuosité les chorégraphies de haute volée signées Yuen Wo-Ping (" Matrix ", " Tigre et Dragon ") soulignée par une bande son aux mélanges surprenants (on notera, en plus de l’influence d’Ennio Morricone, l’utilisation répétée de bribes du générique de la série " L’homme de fer ").


Le casting est une totale réussite. Les acteurs (enfin, surtout les actrices dans cette première partie) crèvent littéralement l’écran à commencer par Uma Thurman (tombée enceinte avant le début du tournage, Tarentino qui avait écrit le rôle pour son actrice fétiche a préféré repousser le tournage que de la remplacer) tout simplement impériale, Lucy Liu, en chef de la maffia de Tokyo, Chiaki Kuriyama (" Battle Royale ") en garde du corps perverse, Julie Dreyfus en interprète de choc, sans oublier Vivica A. Fox ou encore Daryl Hannah.


Accumulant clins d’œil et références aux productions sur les arts martiaux, Tarentino offre un rôle de choix à Sonny Chiba, une combinaison jaune à la Bruce Lee à son héroïne, alors que les hommes de mains nippons du Crazy 88 se retrouvent affublés de costumes noirs à la " Reservoir Dogs " et de masques façon Kato (encore Bruce Lee dans la série " Le frelon vert "). Une petite merveille visuelle et narrative, Tarentino achevant sa pellicule sur un rebondissement des plus dramatiques, qui devrait ravir les fans en attendant la suite.


Bruno Paul




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