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Identity
Sortie le 24 steptembre 2003
Réalisateur : James Mangold
Avec :
John Cusack, Ray Liotta, Amanda Peet, John Hawkes, Alfred Molina, Clea DuVall, John C. McGuinley, William Lee Scott, Jake Busey, Puitt Taylor Vince, Rebecca DeMornay
Une région déserte au beau milieu de nulle part. La pluie torrentielle ne cesse de se déverser sur les routes, rapidement impraticables. Seul espoir pour les malheureux qui ont emprunté ces voies sans issues : un motel, construit sur un cimetière indien. Le gérant accueille donc dix égarés : une ancienne star de cinéma et son chauffeur, une call-girl, de jeunes mariés, un policier et son prisonnier, un couple dont la femme est blessée et leur enfant muet. En guise de bienvenue, un meurtre est commis. La nuit risque d’être longue.
Toujours là où on ne l’attend pas, James Mangold. Après s’être attaqué au polar avec le fameux " Copland " où il dirigeait Sylvester Stallone dans l’un de ses plus beaux rôles ou encore la comédie sentimentale, " Kate et Leopold ", il réalise " Identity ", un film difficile à classer, tant les références sont nombreuses et toutes bien exploitées. La productrice, et accessoirement l’épouse du réalisateur à la ville, confirme : "C’est un film-puzzle, envoûtant, un assemblage d’énigmes qui, à travers une vision décalée, vous surprend et vous fait frissonner". Ce mélange détonant entre " Dix petits nègres " et le fantastique octroie ainsi au film une teneur originale
Mangold réussit donc un joli exercice de style, imposant sa patte, là où d’autres se seraient contentés de tourner un huis clos basique. Mais en plus d’être doué derrière la caméra, il s’avère un excellent directeur d’acteurs. Ray Liotta, déjà dirigé dans " Copland ", retrouve son metteur en scène pour composer un flic inquiétant et mystérieux. Encore un rôle à la hauteur de son talent, grandiose tout simplement. A ses côtés, John Cusack incarne un chauffeur au sombre passé.
Son jeu éclaire le métrage d’une luminosité pourtant absente tout au long d’un film qui se déroule dans la nuit. A chacune de ses prestations, Cusack crève l’écran, un véritable métronome du rythme à adopter. Amanda Peet complète la partition avec sa fraîcheur et son charme. Le reste de la distribution est au diapason, avec une mention spéciale au directeur de l’hôtel, John Hawkes, flippant et flippé comme jamais. Une savoureuse brochette d’acteurs pour un sujet maintes fois exploité : trouver le coupable parmi plusieurs suspects. C’est dire le talent de Mangold qui parvient à renouveler le genre. Bref, résumer et dévoiler une intrigue aussi tortueuse que le cerveau humain serait un crime de lèse-majesté.. Et de cerveau, il en sera question mais chut...
Marc Iskenderian
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