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Les Fantômes du titanic
Sortie le 10 steptembre 2003
Réalisateur : James Cameron
Avec :
Bill Paxton
Soyons clairs, si ces fantômes du Titanic n’ont strictement rien à voir avec la SF et le fantastique, le tournage de ce documentaire mêle incontestablement prouesses scientifiques et innovations technologiques. En effet, James Cameron, fasciné par le naufrage du célèbre paquebot anglais, s’est entouré d’une équipe de spécialistes (artistes, techniciens, scientifiques) pour plonger les spectateurs à 4000 milles mètres de profondeurs et leur proposer une visite en trois dimensions des entrailles du Titanic.
Pour ce faire, le réalisateur de Abyss, en collaboration avec Sony et le directeur de la photographie Vince Pace, a mis au point un tout nouveau système de prise de vue baptisé " Reality Camera System ". Le RCS, composé de deux caméras Sony HD-950 modifiées, séparées par la même distance qu’une paire d’yeux d’humains (soit environ 70 mm), est également doté d’un procédé de convergence active qui permet aux objectifs de croiser la direction de leur regard pour accompagner le point de vue comme le font les yeux lorsqu’ils suivent un objet qui se rapproche ou s’éloigne. Lors de la projection (le film ne devrait être diffusé que dans une dizaine de salle), les deux images sont transmises en même temps sur l’écran, et des filtres polarisants ou des obturateurs à cristaux liquides actifs empêchent chaque œil de voir l’image réservée à l’autre œil, le cortex visuel du cerveau fusionnant les images en une seule beaucoup plus réaliste. Mais, ce dispositif d’imagerie 3D révolutionnaire n’aurait été que d’un intérêt limité dans le cadre de cette expédition si James Cameron, son frère Mike et l’équipe de Dark Matter n’avaient également conçu, pour assurer les prises de vues, des submersibles pilotés à distance (ROV, " Remotely Operaded Vehicules " sortes de cameramen robots sous-marins) capables de se déplacer à l’intérieur de l’épave.
A cette débauche technologique en terme de prise de vue et d’exploration sous-marine, le documentaire de James Cameron n’en oublie pas pour autant l’aspect scientifique de cette mission (commentés par des savants de haut calibre) ni son aspect historique (insérant quelques plans fictifs à titre de reconstitution des évènements) ni, d’ailleurs, le point de vue des spectateurs dont Bill Paxton, son ami de longue date dans le rôle du candide, se fait le porte-parole.
En tout cas, si en raison des changements de rédaction nous n’avons pu assister aux rares projections de presse du film, ici, à Sfmag, on est persuadé que cette nouvelle folie du réalisateur de Aliens et de Terminator va à nouveau repousser les frontières de la cinématographie pour nous proposer une fois de plus du jamais vu. A vérifier en salle dès le 10 septembre.
Bruno Paul
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