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"PULSE" de Jim Sonzero

 

Scénario : Wes Craven & Roy Wright
Avec : Kristen Bell, Ian Somerhalder, Christina Milian, Jonathan Tucker & Bard Dourif.
Distribué par TFM.
85 mn.
Sortie le 11 Octobre 2006.

Note : 1/10.

Le « remake », la grande mode du moment, surtout dans le Fantastique, et surtout quand ça vient d’Asie. Parfois, le résultat dépasse l’original comme pour « The Ring » (le premier film, on oublie le second) et parfois, logiquement, faire un remake d’un excellent film, à quelques rares exceptions, ça se plante comme pour « Dark water ». Ou « The Grudge » mais l’original étant déjà mauvais, ce n’est pas grave. On attend pour 2007 la version de notre français Eric Valette (le très sympathique « Maléfique ») de « La mort en ligne » (selon moi, le seul excellent film de Takeshi Miike, mais bon, avis personnel), « The grudge 2 » va bientôt débouler. Et voici qu’aujourd’hui arrive sur nos écrans « Pulse ». Qui est le remake de « Kairo », shocker asiatique un peu chiant, faut bien le dire, mais possédant aussi une ambiance d’enfer et quelques séquences de pure flippe comme on en voit peu. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, « Kairo », c’est du « Silent Hill » au cinéma, et là, on a vraiment peur. Bon. Hé ben, « Pulse », c’est comme le « Silent Hill » de Gans : ça ne fait pas peur, et ça, comme les films comiques qui ne font pas rires, un film d’épouvante qui ne fait pas peur, ça n’a aucun intérêt. Au passage, le film de Gans se rattrape par de remarquables qualités esthétiques. Ce que n’a même pas « Pulse ».
Un jeune génie de l’informatique meurt de façon horrible et mystérieuse. Sa petite amie, Mattie, cherche à savoir les causes de son décès. Aidé de Dexter, beau ténébreux rebelle (vu dans « Lost », il est Boone, pour les fans...) et de Isabel, black très portée sur le sexe (au cas où vous penseriez que je dépasse certaines limites, ceci est fait exprès pour énoncer l’exact opposé de ce que veulent nous faire croire les créateurs du film à savoir que c’est bourré d’archétypes !), Mattie va découvrir qu’une porte a été ouverte sur un monde parallèle rempli de morts n’aspirant qu’a une chose : l’extinction des vivants. Et cette porte, c’est l’informatique sous toutes ses formes.
Un sujet apocalyptique, renforcé par les ultimes plans qui nous rappellent furieusement le « Cellulaire » de Stephen King. Mais à part ça, « Pulse » ne décolle jamais, s’enlise dans des clichés tant du genre que de la mode actuelle qui commence à dater un peu, à savoir le milieu teen-agers à la sauce Kevin Williamson dans toute sa splendeur. Curieusement, on retrouve le nom de Craven au générique qui avait travaillé sur un premier jet avant d’être repris par un certain Ray Wright (inconnu au bataillon, il travaille actuellement sur le remake de « The Crazies » de Romero) et le tout emballé par un supposé as du clip (Jim Sonzero, le gars qui se croit surdoué par excellence, qui va révolutionner les codes de l’horreur, etc...). Difficile de savoir alors si tout cela est signé encore complètement de Wes Craven. Dans l’état actuel des choses, le résultat est un tout petit film d’épouvante filmé par un épileptique sous acide qui annihile du coup tous ses effets de terreur. Oubliées ces séquences de pure terreur liées à un fatalisme des plus glacials, où à ce désespoir total qu’on pouvait découvrir en plongeant dans le regard d’un mort. Non, ici, on nous sert des effets chocs archi-datés type la porte qui claque ou le chat qui surgit de l’ombre. Et des spectres aussi terrifiants que le « Boogeyman » final de cet horrible film du même nom. Aucune ambiance recréée, aucune terreur sourde arrivant sournoisement au fur et à mesure que l’horrible vérité se dévoile. Et pour couronner le tout, quelques séquences absurdes viennent enfoncer encore plus le clou telle celle voyant tous ces habitants en haut de leurs immeubles : ils sont morts, que foutent-ils sur les toits ? Le désastre serait total s’il n’y avait ces quelques minutes finales survolant une Terre dévastée. C’est bref, fugace, certainement pas aussi fort que dans l’original, mais vu le vide de tout le reste du film, c’est tout ce qu’il y a à sauver.

St. THIELLEMENT



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