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  Sommaire - DVD -  S à Z -  Venom - Edition zone 2
"Venom - Edition zone 2 "
de Jim Gillepsie
 

Avec Agnes Bruckner, Jonathan Jackson, Laura Ramsey, Meagan Good.
Dimension/Miramax Home Vidéo - Inédit

Il y a deux noms qui font « tilt » dans le générique de ce film. Tout d’abord, Jim Gillepsie. Tout le monde connait, du moins pour les amateurs de Fantastique, son premier film qui fut celui qui profita le mieux du succès du renouveau du « slasher » avec « Scream », à savoir « Souviens-toi l’été dernier ». dans le genre, plutôt un bon film, servi il est vrai par un très bon savoir-faire de son réalisateur. On oubliera au passage son exécrable séquelle. Quant au troisième, directement tourné pour une sortie vidéo, il arrivera début Octobre chez nous. Bon, Gillepsie : son second film est encore loin d’être mauvais et pourtant, il ne sortit qu’en DVD aux USA, malgré la présence en tête d’affiche de Sylvester Stallone alors au plus bas de sa carrière. Il s’agit de « D-Tox », « slasher » policier ou Stallone est poursuivi par un serial-killer dans un site de remise en forme de flics dépressifs en plein cœur des Rocheuses. Extrêmement gore dans ses meurtres, et loin d’être la purge tant décriée, « D-Tox » confirme le talent du jeune cinéaste. Arrive aujourd’hui « Venom ». Et l’autre nom qui fait « tilt », celui de Kevin Williamson, scénariste de « Scream » passé à la postérité, mais aussi quelqu’un d’assez antipathique et qui n’a jamais rien fait de brillant depuis. Pour « Venom », c’est le producteur Miramax qui l’appelle pour scénariser un jeu dont ils viennent d’acquérir les droits et qui n’est même pas sorti. Et quand on écoute les propos forts modestes de Mr Williamson dans les bonus, on apprend qu’il voulait en faire une sorte de nouvel icône de l’horreur au même titre que Jason, Freddy et Michael Myers, et qu’il a réussi. Disons le franchement : certainement pas, mais en même temps, « Venom » vaut le détour, grâce au talent de Gillepsie et à des séquences vraiment méchantes dépourvues de toute trace d’humour et qui donnent un ton sérieux bienvenu à un tel film.
Dans les bayous de Louisiane, un accident réveille une vieille malédiction qui transforme Ray, un garagiste trainant toujours avec un vieux pick-up délabré, en tueur quasi immortel. Un groupe d’adolescents va alors tenter de l’éliminer en faisant appel au vaudou que pratiquait la grand-mère de l’un d’eux. Mais Ray les découvre et un par un, même son propre fils, les élimine impitoyablement.
Et c’est là que réside la réussite relative du film : en faisant de son nouveau croque-mitaine, creuset des âmes de 13 tueurs immondes, un être sans aucune pitié même pour son propre sang, et ce au travers de scènes surprenantes et impressionnantes. La meilleure étant celle où une des filles se réfugie dans un caveau regroupant les précédentes victimes. Ray balance sur le tas le corps de son petit ami encore vivant. Un soupir lui échappe, Ray revient vers son charnier et le petit ami se sacrifie : jamais vu auparavant, et d’une force inhabituelle dans ce genre de production. Autrement, les décors de Louisiane sont magnifiquement mis en valeur, le film se suit sans ennui, et au final, on se dit que pour un « slasher », on retrouve le ton de ceux d’il y a vingt ans, sérieux et arrivant à être effrayants. A part quelques absurdités (la nana qui change son pantalon pour une robe blanche pour la cérémonie vaudou, hein, vachement utile, non !), ce « Venom » mérite sa place de bon troisième film de Jim Gillepsie, qui n’a pas du apprécié beaucoup ses producteurs et l’autre prétentieux de Williamson puisqu’on ne le verra jamais dans les bonus. Lesquels sont dominés par un making-of promotionnel moins falot que d’habitude : voir Williamson s’auto-congratuler vaut son pesant de cacahuètes !

Note film : 6/10
DVD : copie magnifique, format d’origine 2.35 image 16/9ème - Bonus : 4/10 : making-of, 4 scènes du story-board au film, bouts d’essai des acteurs.

Stéphane THIELLEMENT



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