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  Sommaire - Films -  G - L -  Lassie
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"Lassie" de Charles Sturridge

 

Réal. & scenario : Charles Sturridge
Avec : Peter O’Toole, Samantha Morton, John Lynch, Edward Fox, Jonathan Mason & Hester Odgers.
Distribué par Metropolitan Filmexport.
99 mn.
Sortie le 16 Août 2006.
Note : 7/10.

Qui ne connait pas Lassie, le colley « chien fidèle » le plus célèbre du cinéma. A l’heure où le cinéma tourne en rond un peu question scénarios et où remakes et suites pullulent, voir une énième version du roman britannique qui fut à la base de ce succès n’est guère surprenant. Mais en même temps, on peut, comme pour beaucoup d’autres, s’en demander l’utilité. Et comme quelques uns, on peut être agréablement surpris du résultat final au point de trouver cette « énième » version peut-être la meilleure de toutes. Carrément.
A l’aube de la seconde guerre mondiale, dans le village minier de Greenhall Bridge, Lassie est la plus fidèle amie du jeune Joe. Le jour où le riche Duc de Rudling (Peter O’Toole, qui sucre bien les fraises quand même !) l’achète à ses parents, plus que pauvres, pour sa petite fille Cilla, Joe perd le goût de vivre. Malgré plusieurs tentatives de fuite, Lassie est toujours rattrapée. Emmenée dans la grande propriété écossaise du Duc, Lassie s’échappe une ultime fois, et entame un périple de plusieurs centaines de kilomètres pour retrouver ce petit garçon qui compte tant pour elle.
D’accord, comme ça là, ça sonne cucul la praline, niaiserie pour enfant, bref rien de bien nouveau pour ce nouveau « Lassie ». Sauf que son scénariste, Charles Sturridge, dont le film le plus connu est « Le mystère des fées » (qui rappelait énormément le très beau « Photographing fairies » mais en beaucoup moins bien) avec une apparition finale non créditée de Mel Gibson (qu’était cool à cette époque...), Charles Sturridge donc s’est replongé dans le roman originel et en a tiré une très fidèle adaptation. Qui utilise à cent pour cent les beautés sauvages de l’Ecosse pour suivre le périple de Lassie, qui tout en servant une très belle histoire, n’en oublie pas le contexte historique et réaliste de l’époque (la guerre qui se rapproche, la misère omniprésente, des mineurs devenus chômeurs aux mendiants à chaque coin de rue), le choix d’un gamin simple et sincère qui n’en fait pas des tonnes, d’exploits liés à Lassie qui restent dans le domaine du crédible, de rencontres pittoresques et sympathiques (la meilleure étant celle avec le nain saltimbanque Rowlie, la description d’une aristocratie qui vit dans un tout autre univers fait d’insouciance et de problèmes bénins, etc... De tout ça, la magie du cœur opère, on se laisse emporter par une histoire mille fois vue mais qui pourtant prend ici une toute autre saveur. Même le Fantastique a sa place dans le film quand Lassie arrive aux abords du Loch Ness et qu’une silhouette gigantesque nage quelques mètres sous la surface des eaux noires du célèbre lac. Une cerise sur le gâteau qui va avec le reste, donnant à ce remake un goût différent, qui peut vous ramener quelques décennies en arrière, retrouver l’âme de l’enfant qui s’émerveillait d’une si belle amitié dont beaucoup ont si souvent rêvé. Alors oui, tout n’est pas parfait mais dans l’ensemble, et avec un matériau qu’on croyait bien usé, la surprise se révèle plus agréable que prévue. Et ce « Lassie » s’impose aisément comme étant la meilleure version jamais tirée du roman, ni plus, ni moins.

St. THIELLEMENT



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