Garfield part pour l’Angleterre afin d’empêcher son maître de se marier. Il est alors pris par erreur pour Prince, un chat noble qui vient d’hériter d’un château. Mais son règne est en danger : l’affreux Lord Dargis veut se débarrasser de lui et faire du château un centre de soin grand luxe.
Dans ma vie de cinéphile, j’ai vu un certain nombre de mauvais films. Garfield 2 est pire que tout : les tentatives humoristiques - senties à des kilomètres - tombent toutes à plat. Les acteurs, si tant est qu’ils le soient, sont médiocres tendance mauvais. Quant au scénario...
Les fans du matou roux seront heureux de le revoir parmi nous pour un second opus se déroulant en Angleterre. Sympathique, le film s’avère pratiquement plus intéressant que le premier puisque le réalisateur a gommé ce qui gênait le plus : le couple Jon-Liz. Si dans la BD de John Davis, Jon est un nerd lunaire et maladroit, il possède tout de même un certain recul ou intelligence émotionnelle qui le rend intéressant, ce qui n’est malheureusement pas le cas ici. Pareil pour la vétérinaire de charme qui, en temps normal, passe son temps à remballer les ardeurs de Jon avec un humour acide ou froid qui, sur la pellicule, est entièrement remplacé par une niaiserie adoratrice sans intérêt. Heuresement, leur présence à l’écran est pratiquement inexistante.
Excepté Garfield et celui qui lui prête sa voix (Bill Murray), la star de cet épisode et l’abominable Lord Dargis, l’héritier naturel spolié au profit du sosie de notre minou préféré. On se délecte de sa méchanceté, sa rouerie et mesquinerie et constatons qu’il sauve de l’ennui de nombreuses scènes.
Le point fort du film est le dressage des multiples animaux réels qui font office de cour royale. Outre qu’ils sont adorables, on a réussit à leur faire interpréter des personnages distincts. Notamment le chien-éminence grise Winston (Bob Hoskins) mais également le magnifique rottweiller Rommel (si bien campé par Vinnie Jones) qui a un petit faible pour les fonds de pantalon du Lord ou la basse-cour et leurs accents londoniens, irlandais ou cockney.
L’animation et la psychologie du chat est toujours aussi bluffante. Il suffit d’observer ses propres minets pour constater le sérieux du travail accompli.
Nous voici donc devant un film pour enfant qui saura trouver sa place dans le coeur des grands s’ils sont amis des animaux !
Valérie Revelut
Fiche Technique
Genre : Comédie d’animation
Nationalité : américaine
Réalisation :Tim Hill
Avec : Breckin Meyer, Jennifer Love Hewitt et Bill Murray pour la voix originale de Garfield