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  Sommaire - Films -  G - L -  Isolation
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"Isolation" de Billy O’Brien

 

Scénario & Réal. : Billy O’Brien
Avec : Essie Davis, Sean Harris, Ruth Negga.
Distribué par TFM.
95 mn.
Sortie le 7 Juin 2006.
Note : 5/10.

Et voici le Grand Prix du Festival du Film Fantastique de Gérardmer 2006 qui loin d’être un chef d’œuvre (il y en avait pourtant un dans la sélection, celui qui récolta le Prix Spécial du Jury, Prix du Public et Prix du Jury Jeunes, j’ai nommé le magnifique « Fragile » de Jaume Balaguero dont on reparlera bientôt pour sa sortie DVD prévue pour fin Juin puisqu’il ne sort pas en salles, après avoir été en exclusivité sur Canal Plus en Avril, hé oui...), supplante aisément la honte de 2005 à savoir l’exécrable « Trouble ». Ici, point de jumeau, mais un vrai monstre issu des manipulations génétiques secrètes d’un savant sur les vaches d’un pauvre fermier irlandais. Bien entendu, le projet dérape, et un monstre au look très obscur (mais emprunté aux amours conjugués d’un piranha avec un alien avec un ver de terre géant, ce qui pourrait donner ça !) sème l’horreur et le chaos toute une nuit durant dans une étable devenue l’antichambre de l’enfer.
Premier film de Billy O’Brien, premier film d’horreur irlandais aussi, « Isolation » ne cache pas ses affinités et ses prétentions : faire un bon petit film de monstre du mieux qu’on peut avec le peu qu’on a. De ce côté-là, pari réussi, mais en même temps, cela n’a rien de révolutionnaire. On songe à ces séries B des années 80 telles que « Mutant » par exemple. Sauf qu’ici, il y a un scénariste plutôt doué derrière le film, et qu’en même temps, le metteur en scène s’en sort haut la main pour nous faire croire à son histoire somme toute assez débile. Mais O’Brien connaît bien les ficelles du genre, il soigne donc l’étude de ses personnages, limite son champ d’action et les apparitions de la bête pour compenser par une tension bienvenue qui pallie efficacement aux faiblesses autres du film. Le clou étant un lieu d’action, l’étable, filmé comme l’intérieur d’un vaisseau spatial dans lequel sévirait ce monstre en liberté. Tous ces points positifs font que « Isolation » gagna la compétition, avec une base d’histoire plus réaliste qui y contribua si on s’en réfère aux propos du président du Jury, Hideo Nakata. Certes, on est content pour le très sympathique Billy mais en même temps, on se demande si un coup de pouce avec un Prix Spécial du Jury n’était pas plus logique, le Grand Prix allant à celui qui s’améliore de film en film. Bien entendu, ceci est une autre histoire, une polémique parmi tant d’autres, un sujet de discussion entre fans du genre pour alimenter les conversations lancées lors d’un dîner de retrouvailles.

St. THIELLEMENT



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