8/10
Ces armes sont maudites car elles font perdre toute noblesse aux guerriers qui les manipulent. Qui a besoin d’un monde où même un enfant peut, en jouant, tuer un grand guerrier ? Les hommes s’entretueront sans se voir les uns les autres, en appuyant simplement sur cette gâchette en fer..Il n’y aura plus d’actes glorieux en ce bas monde.
La coalition des peuples indiens du Nord, hostile à l’empire d’Aztlan, se prépare à donner l’assaut à Tenochtitlan (également connue sous le nom de Mexico). Mais le Lakota Quatre-vents a d’autres préoccupations. Les Wasicus, ces démons cupides au visage pâle, chassés jadis par la danse sacrée de Sitting Bull, seraient toujours dans ce monde.
Igor Baranko jette un regard cynique sur l’incompréhension entre les civilisations. Les nomades attaquent pour la gloire et le pillage, tandis que les Aztlans combattent pour les sacrifices humains, leur but étant de tuer leurs adversaires pour faire leur bonheur.
De même un descendant des Conquistadors braque un objet sur Quatre-Vents qui envisage que ce soit un calumet de la paix. Il s’agit en fait d’une arquebuse...
La description de ce monde s’affine. L’auteur a élaboré une uchronie mais ne s’est pas contenté d’y faire évoluer ses personnages. Cette réalité est menacée par des incohérences et Quatre-Vents, qui dans le premier tome agissait pour des motifs personnels, perçoit pour son monde une menace. Son univers survivra t’il ou deviendra t’il le nôtre ?
Damien Dhondt
Scénario & Dessin : Igor Baranko, Couleurs : Vyacheslav Xenofontov _ La danse du temps 2 : L’arme des démons _ Traduction : Cécile Giroldi _ Les Humanoïdes Associés (mai 2006) _ Inédit, grand format, couleurs, 48p. 12,60 euros