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  Sommaire - DVD -  S à Z -  The Crying Game
"The Crying Game"
de Neil Jordan

Avec Forrest Whitaker, Stephen Rea, Miranda Richardson
Warner Home Vidéo

Une excellente surprise puisqu’il s’agit là du film qui donna à Neil jordan une certaine reconnaissance du milieu cinématographique que couronna l’obtention de l’Oscar du meilleur scénario original. Manque de bol, à la bonne nouvelle en succède une mauvaise qui pourtant partait bien. Suivez plutôt : présenté dans un fourreau cartonné, on y indique un format cinéma 1.85 mis en 4/3 en vidéo. Déjà, on tire un peu la troche. Mais ô joie, ô bonheur, la jaquette vidéo indique du 16/9ème. Vous insérez le disque et là, de belles bandes noires apparaissent ! Horreur, c’est bien du 4/3 sauf que... Non, c’est du 2.35, format originel du film en 16/9ème anamorphique. Le bonheur... Ne dure pas longtemps : le générique terminé, le film est recadré en 1.85 (comme sur TF1 le dimanche soir !) mais servi par un format vidéo 16/9ème. Et côté bonus, on rigole car les menus indiquent « Edition Collector » sauf que tout bonus a disparu de cette édition existant effectivement en Angleterre ! Ouf ! Mais au final, on ne peut que crier au scandale. Et le film alors ? Certes, il a un peu vieilli mais il conserve sa tonalité si différente, son originalité si osée. Un soldat britannique (Whitaker) est kidnappé par l’IRA. Il lie connaissance avec Fergus, son geôlier (Stephen Rea) et lorsqu’il meurt dans l’assaut de l’armée, il lui demande de veiller sur sa petite amie à Londres. Pour Fergus, une drôle d’histoire d’amour va commencer.
Critiqué à l’époque pour sa description un peu manichéenne de l’IRA, Jordan signe pourtant ici un des meilleurs films sur le sujet. Bien sûr, tout le propos du film ne tient pas à ça. Il y est surtout question de loyauté, de communication, de différence, etc... Neal Jordan prouve ici un talent qu’il retrouvera par la suite dans l’excellent « Entretien avec un vampire » et surtout dans son formidable « La fin d’une liaison ». On se laisse séduire par la naissance d’une amitié impossible puis à celle d’un amour peu commun qu’on ne rejettera jamais du fait de tout ce qui s’est dit avant. Alors bien sûr, il y a ce coup de théâtre qui en surprit plus d’un à l’époque qui fait radicalement basculer le film dans un bilan assez bien étudié de ce qui se passe outre-Manche. Un peu naïf que tout ça mais tellement bien écrit qu’on arrive à croire à l’impossible. A voir pour celles et ceux qui ne l’ont jamais vu, à revoir pour les autres mais dans les deux cas, une chose est certaine : il s’agit là d’un des meilleurs Neal Jordan.

Note : 7/10 DVD : 1/10 : copie bonne MAIS format d’origine 2.35 recadrée en 1.85, image 16/9ème .

St. THIELLEMENT



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