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"Le village qui dort"
Jean-Pierre Andrevon

Editeur :
Editions Naturellement, 2000.com, 15 janvier 2001
 

"Le village qui dort"
Jean-Pierre Andrevon



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Parmi les archétypes des histoires d’horreur qui se proposent à l’inspiration de l’écrivain, on trouve à un moment ou à un autre l’histoire de la petite ville hantée. L’année dernière, dans Les Fantômes ne vieillissent jamais, Andrevon se promenait parmi les spectres d’une bourgade pas loin de Carcassonne. Cette année, c’est dans le Haut-Languedoc que François, professeur de journalisme dragueur et un peu fumiste, va entrer dans une “petite ville un peu spéciale”, après s’être égaré en prenant une déviation. Il doit porter sa voiture défaillante chez un garagiste, et y passer la nuit dans la seule auberge d’un véritable désert. Soleil et ténèbres seront les atmosphères particulières de ce récit, et leur alternance a des conséquences qui vont bien au-delà de la simple succession temporelle de la nuit au jour.


Andrevon connaît ses classiques, et tout y passe. Dans un soleil éclatant et la vacuité du silence, le décor est planté. Tout est comme mort, pas d’habitants visibles, ni de chant d’oiseau. Les maisons, poussiéreuses, ont l’air abandonnées. Seul résident de l’auberge, François ressent quelque malaise, cherche à comprendre... Il est surpris de constater que la nuit, tout s’éveille. Il passe de l’euphorie due à un bon repas à l’angoisse, vite dissipée par la ronde des accortes serveuses de l’auberge qui émeuvent ses sens. Ivre, il perd le sens du temps et regagne péniblement sa chambre, pour y recevoir diverses visites galantes de dames que son regard séducteur avait repérées et allumées dans la salle de l’auberge.


L’histoire bascule alors dans un érotisme aussi torride que le feu du soleil du jour immobile. Il comprend que, si l’air est spécial, les habitants ne le sont pas moins. Il recherche des indices, le sens caché de cette aventure. Andrevon a repris l’idée d’un culte sorcier interdit, mais en l’assaisonnant d’une justification sexuelle pour aborder de manière originale le thème des vampires. Andrevon n’a pas oublié non plus ses engagements politiques, et dénonce l’intolérance et la persécution passées, qui, avec le fanatisme du moment, n’ont rien perdu de leur actualité.


Un roman refusé en son temps par le Fleuve noir et qui trouve aisément sa place dans la collection 2000.com des Éditions Naturellement.


Le Village qui dort, Jean-Pierre Andrevon, éd. Naturellement, 2000.com, 128 pages.


Roland Ernould.





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