"L’insertion sur orbite autour de Vénus est une étape périlleuse. Le plus difficile est d’effectuer la manoeuvre au bon moment", a expliqué un ingénieur de l’ESOC, Jean-Baptiste Gratadour.
A l’approche de la planète, la sonde devra notamment allumer son moteur principal pendant 50 minutes afin de pouvoir se placer sur une orbite provisoire. Fin mai, après quelques corrections, elle parcourra en 24 heures une orbite quasi polaire de 250 km de périgée et 66.000 km d’apogée.
L’atmosphère de Vénus est très dense et chaude, constituée à 96% de dioxyde de carbone, ou gaz carbonique (CO2). On y trouve également de l’azote, du dioxyde de soufre (SO2) et de la vapeur d’eau. Par ailleurs, à une soixantaine de kilomètres d’altitude, les vents soufflent, pour une raison inconnue, à quelque 400 km/h.
La planète est couverte d’une épaisse couche de nuages dont les sept instruments à bord de la sonde tenteront de percer les secrets pour en tirer des enseignements sur la géologie et une éventuelle activité volcanique.
La sonde pourrait en outre fournir des informations sur l’origine de la croûte vénusienne, relativement jeune (500 millions d’années environ), alors que la planète a été constituée il y a 4 milliards d’années.
Venus Express, construite sous la maîtrise d’oeuvre de la société EADS Astrium, est la première sonde européenne à être lancée vers Vénus. Jusqu’à présent, seules des américaines et des soviétiques ont été envoyées vers cette planète depuis 1961.