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Fata Morgana, la Fée Noire, la Fille de la Mort, la Démone des Batailles.
Venue d’au-delà du rude pays des Hanns, d’au-delà de l’Orient du Soleil Rouge, d’au-delà du terrible océan violet, venue des Enfers mêmes qui, dit-on, rugissent sur l’autre rive, ou venue de plus loin encore - elle a jeté sur lui son dévolu.
Le Chevalier Sombre la contemple, et son regard est éperdu d’amour.

Il est le Chevalier Sombre, passant de contrées en contrées tout en semant la mort.
Son arrivée sur le champ de bataille annonce pour un camp la victoire et à l’autre son anéantissement. Mais son aptitude à distribuer la mort repose sur son alliance avec Fata Morgana, la démone des batailles. Il l’aime et la rassasie des âmes de ceux qu’il trucide. Cela aurait pu durer longtemps, mais voici que la route du Chevalier Sombre croise celle de la belle Ystar De Chahire. Fata Morgana acceptera-t-elle la perte de son amour ?
Apparemment il s’agit d’un contexte moyenâgeux, mais peu à peu des détails nous apprennent qu’il n’en est rien. Ainsi on s’aperçoit que la monture du Chevalier Sombre a des ailes et que les Barbares sont télépathes. La fantasy s’impose peu à peu.
Auteur d’avantage porté sur la science-fiction Jean-Marc Ligny prouve qu’il maîtrise également l’héroïc-fantasy. D’ailleurs cette nouvelle (1) évoque un thème éternel : la puissance de l’amour... et les massacres qui peuvent en découler (ah, le romantisme).

(1) éditée précédemment dans le recueil "Le chevalier maudit" (Fleurus, 2000) & Faeries n°11

Damien Dhondt

Jean-Marc Ligny _ La Démone des Batailles _ Fleurus (janvier 2006) _ Réédition, poche, 36p. 2 euros