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Un certain R.Daneel démissionnant de ses fonctions de Premier Ministre, un mathématicien avant-gardiste enclin à une étude sociologique et statistique de l’Histoire ! Des souvenirs remontent ! Et un Empire galactique au bord d’un chaos qui durera des millénaires. Fondation !! Non, il ne s’agit pas d’un manuscrit retrouvé au fin fond d’un grenier poussiéreux mais d’une excellente initiative de la veuve de Monsieur Isaac Asimov. En effet, elle a demandé à trois grands écrivains de Hard-Science d’écrire chacun un roman regroupé dans une trilogie mettant en scène plus particulièrement Hari Sedon. Gregory Benford débute ce second cycle de Fondation en approfondissant le début de la psychohistoire ou plutôt ce qui le deviendra. Et voilà, Hari désigné Premier Ministre par l’Empereur ; il reste à convaincre la Chambre pour réaliser cette injonction. A travers les déboires et aventures que suscitent cette nomination, et entre les tentatives d’assassinats orchestrées par d’autres prétendants, sans oublier les derniers soubresauts d’un empire à l’agonie, Hari part en quête de son chaînon manquant, de ce propre de l’Homme, cette fameuse clé qui lui manque pour assurer sa théorie de l’Histoire. Rencontre également au détour d’un méandre du Web de Voltaire et de Jeanne d’Arc (deux simus) livrés à un face à face philosophique orientant le roman vers le cyberpunk, une culture littéraire et un mode pensée résolument plus européen qu’américain. Évidemment, il s’agit du point de départ et ce roman éclaircit certains points de l’œuvre d’Asimov mais suscite de nouvelles et heureuses questions qui trouveront leurs réponses dans les épisodes suivants.


Arnaud Blanchet


Fondation en péril, Gregory Benford, Pocket SF, traduit par Dominique Haas, 589 pages