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"Sara"
Marion Zimmer Bradley
Editeur :
J’ai lu (31 décembre 2001)
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"Sara"
Marion Zimmer Bradley
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Elle est jeune, belle, et travaille comme illustratrice pour enfants. Sara Latimer a tout pour être heureuse. Jusqu’au jour où tout s’écroule : son frère, sa mère puis son père décèdent en moins d’une semaine. Sara se retrouve seule et désemparée.
Peu après, une lettre lui apprend qu’elle est propriétaire d’une demeure à Arkham. Cette maison appartenait à sa grand-tante Sara, décédée sept ans auparavant. La jeune femme se rappelle alors les dernières paroles de son père, lui révélant que toutes les Sara de la famille avaient eu une vie et une mort étranges. Sara décide cependant d’aller occuper cette maison pour retrouver la sérénité.
Dès son arrivée, les habitants se comportent étrangement, lui souhaitant la bienvenue pour son retour. Sara fait la connaissance de Brian, jeune médecin fraîchement installé, qui la conduit dans la maison de la “vieille sorcière”. Brian lui révèle en effet que sa grand-tante est considérée par les gens du pays comme une sorcière. La jeune Sara rit, mais, dès l’entrée dans la maison, elle sent une présence diffuse. Poussée par elle ne sait quel démon, elle se jette dans les bras de Brian et se donne violemment à lui.
Peu à peu, poussée par un étrange voisin et des souvenirs émergents, Sara s’adonne à des actes sexuels de plus en plus excessifs et se sent peu à peu envahie par l’esprit de sa tante. Elle tente désespérément de lutter contre sa nature de sorcière et doit affronter une ultime épreuve, un grand sabbat.
Vous l’avez compris, M.Z.Bradley place son roman dans l’univers lovecraftien. Elle le fait résolument, effectuant même des références à certains éléments contenus des écrits de H.P.Lovecraft. Pourtant, M.Z.Bradley ne parvient pas à nous procurer les mêmes frissons, à rendre l’ambiance aussi glauque et désespérante que celle de Lovecraft. Sara, héroïne isolée face aux forces maléfiques, ne semble ni assez désespérée ni assez effrayée.
Le roman se lit avec plaisir, surtout pour ceux qui ne connaissent pas les écrits de Lovecraft. Après Sara, ils pourront d’ailleurs se plonger avec profit dans l’œuvre de celui-ci.
Sara, Marion Zimmer Bradley. Éditions J’ai Lu. Traduction : Hubert Tezenas. 254 p.
Christophe Del Rosario
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