8/10
Premier bureau. Une tasse de café renversée. Un écran d’ordinateur implosé. Enterré dans la cage thoracique de son opératrice.
Sayn Shanda policier musculaire d’origine mongole et Jiki sa partenaire interfacée veillent sur Hong Kong. Crimes, délits, milices au service des corporations : rien ne les arrête dans leur rôle de protecteurs incorruptibles.
Mais ils sont confrontés à des massacres hors du commun qui sont apparemment le fait d’un seul individu...ou créature. De quoi s’agit-il ? Un cyborg ? Un fauve génétiquement modifié ? Pire !
Et que se cache t’il derrière ces actes ? La folie ? Une nouvelle guerre entre congloms ? Y a t’il un lien avec la démarche des "Builders of Anarchy", groupuscule de génies asociaux travaillant dans le virtuel à un vaste projet ?
Pendant que Sayn traque la créature meurtrière, Jiki enquête dans la Trame faisant de surprenantes découvertes, la première étant que des fantômes peuvent errer même dans le virtuel.
Nous sommes en présence d’un efficace roman cyberpunk, mélant Intelligence Artificielle, luttes entre conglomérats, exploration du virtuel, mais aussi d’une critique discrète des travers de notre société, transposée dans un contexte de science-fiction.
Patrick Eris (1) a laissé une porte ouverte, certains des personnages semblant devoir connaître un développement futur.
(1) alias Thomas Bauduret, alias Samuel Dharma
Patrick Eris _ Fils de la haine _ Rivière Blanche n° 2017 (décembre 2005) _ Illustration : Jean-Manuel Moreau _ Inédit, moyen format, 212p. 17 euros