A partir du jeudi 22 décembre à 20h50, M6 diffusera une mini-série de 6 épisodes : EMPIRE (notre avis, ici).
A la mort de Jules-César, Rome sombre dans la guerre civile et dans les luttes de pouvoir. Le sort de la République repose désormais sur Tyrannus, un gladiateur chargé de protéger le jeune héritier, Octave.
Les drames de la Rome Antique raconté par Hollywood dans une mini-série (c’est à dire que la trame est arrêtée et ne dépend ni du public ni du marketing) fait briller les yeux des petits et des grands en cette période de fête.
Interview de l’acteur COLM FEORE (Julius César)
Quel honneur de jouer Jules César ! Parlez nous de ce que vous avez ressenti ?
C’est agréable d’être un roi, il n’y a pas de doute. Quand la foule hurle et crie votre nom et qu’elle prête attention à ce que vous lui répondez, vous y prenez plaisir. C’est aussi beaucoup de sourires ridicules ... « merci d’être venu, enchanté » (mais au fait, qui sont ces gens ?).
Parlez nous du fait qu’Empire soit tourné à Rome ? Est-ce plus excitant ?
Je pense que tourner à Rome m’a permis de m’imprégner de l’histoire de ce lieu. Rome, ville très sale, très poussiéreuse et très chaude, n’est pas un décor ordinaire. Les Grands Hommes qui ont fait l’histoire y ont vécu. Interpréter Jules César dans cette ville, influence donc inéluctablement votre façon de jouer.
Pouvez-vous nous parlez de l’histoire ?
Jules César engage Tyrannus comme garde du corps. Mais celui-ci protège davantage Octavius, neveu et successeur attitré de Jules César. Empire est une épopée basée sur des faits historiques : la mort de César, les vies de Brutus et de Cassius, de Marc Anthoine et d’Octavius. Cependant, une partie du scénario est romancée afin d’offrir aux téléspectateurs une histoire passionnante, d’amour, durant laquelle mon personnage va mourir.
En abordant des thèmes comme l’ambition, l’accès au pouvoir, la guerre, diriez-vous que l’histoire d’ « Empire » est paradoxalement proche de la civilisation contemporaine ?
Fondamentalement, la nature humaine ne change pas. Nous n’avons pas évolué. D’ailleurs je dirai même que nous avons perdu le sens de la civilisation que possédait les romains et les grecs. Ce qui est intéressant avec « l’Histoire », c’est qu’elle nous permet de regarder en arrière et de nous rendre compte que les choses ont toujours été difficiles.
Les gens ont toujours été obsédés, insensibles, stupides, ambitieux et destructeurs. Je pense que c’est réconfortant pour nous aujourd’hui de voir que les gens autrefois se comportaient de la même manière, d’entendre des histoires familières. La civilisation décrite dans « Empire » peut donc être comparée à la civilisation contemporaine.
Parlez-nous un peu de votre interprétation ?
J’ai pris dans un premier temps des photos de la statue de Jules César dans le Colisée. J’ai même essayé d’imiter sa posture et maintenant je ne peux plus m’arrêter. Je me tiens toujours comme lui. C’était très amusant de jouer le roi, le souverain absolu. Mais le plus important fût le formidable accueil des romains. Notre équipe était exclusivement composée d’italiens. Quelle générosité ! Certains m’ont donné des « tuyaux » sur la façon d’interpréter mon rôle. Jouer Jules César constituait pour moi un véritable défi. J’étais angoissé même si paradoxalement, en interprétant César, on se sent extrêmement protégé.