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  Sommaire - DVD -  A - F -  Douce nuit, sanglante nuit 1& 2
"Douce nuit, sanglante nuit 1& 2"
de Charles E. Sellier Jr & Lee Harry
Avec Lilyan Chauvin, Toni Nero
Swift Vidéo

Quelle agréable surprise que de (re)découvrir en DVD certains des « slashers » ou « psycho-killers » les plus mémorables des années 80, et d’en faire aussi le tri. Avec le temps, force est de constater que certains sont réellement très, très mauvais. On va commencer par cette dernière catégorie avec ce « Douce nuit, sanglante nuit » qui fit scandale, et en même temps, généra une licence sur 5 titres dont un excellent mais n’ayant aucun rapport avec ses prédécesseurs (les deux suivants s’en rapprocheront un peu plus) puisqu’il y était question de démonologie en la présence d’une variante de Lilith. Complètement fou, sous titré « L’initiation », c’est donc le fleuron de la saga et aussi un des meilleurs films signés Brian Yuzna. Revenons à « Douce nuit, sanglante nuit » premier du nom. Le psycho-killer dans toute sa médiocrité scénaristique : un enfant voit un soir ses parents massacrés par un tueur déguisé en père Noël. Envoyé dans un orphelinat, brimé par des sœurs un tantinet sadiques, perturbé psychologiquement (étonnant !), il revêtira le costume pour à son tour extérioriser toute son adolescence malade (étude très personnelle des troubles du jeune Billy).
Mal écrit, mal joué, réalisé avec des moufles, que peut-on dire encore ? Mauvais sur toute la ligne, sans aucun suspense, se voulant choquant mais avec un tel premier degré qu’il en devient racoleur, « Douce nuit, sanglante nuit » constitue le bas du panier du genre. Y trouver un intérêt relève de la mauvaise foi pour défendre ce qui fait honte à un genre déjà très peu valorisé par ses représentants à quelques très rares exceptions (« Halloween », « Jason le mort-vivant », « Carnage », « Le monstre du train »). Les situations de mise à mort prochaines sont consternantes de débilité, et le traumatisme du jeune Billy n’est à aucun moment crédible. Quant à choquer les puritains comme ce fut le cas à l’époque, on reste sceptique et en même temps surpris de voir les réactions que suscitèrent un tel navet : comment prendre au sérieux tout ce qu’on y voit ? Aucun danger là-dessous même pour les enfants vis-à-vis du père Noël. Toujours est-il que cela lui fit une publicité tonitruante qui aida beaucoup sa carrière. Hé bien, ô joie, ô bonheur intense, l’éditeur nous fait le cadeau du second volet sur le même disque, qui est encore pire que le premier. Déjà, c’est une arnaque : presque 30 minutes sont constituées des passages les plus gores et violents du précédent chapitre ! Incroyable ! Ensuite, l’intrigue descend encore de quelques degrés avec le jeune frère de Billy qui prend le même chemin que son frangin. Et l’acteur l’incarnant mériterait d’aller se cacher tellement il est exécrable : quand il tue, il serre les dents, roule des yeux, et hop, le tour est joué ! Autrement, même topo que pour l’autre, psychologie de bazar, morale puante insupportable, le tout scénarisé et réalisé par les pires techniciens du genre ! Bref, en revoyant ces deux films, on est convaincus que le « slasher » est définitivement un genre bien difficile pour y créer des fleurons de l’Epouvante ! Ah, j’allais oublier : le premier film est en vf, le second en vostf. Mais ça ne change rien à tout ce que vous venez de lire.

Stéphane Thiellement

Note : 0/10 DVD : 2/10 (copies bonnes, format d’origine 1.85 image 16/9ème)
Bonus : extraits écrits de commentaires d’époque incendiaires sur le premier film.



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