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  Sommaire - Livres -  A - F -  Pour quelques deniers de cuivre
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"Pour quelques deniers de cuivre "
Glen Cook

Editeur :
L’Atalante
 

"Pour quelques deniers de cuivre "
Glen Cook



8/10

Glen Cook avait fait sensation lors de la publication du premier tome de La Compagnie noire, par une écriture incisive, par un cadre novateur d’ntrigue et par l’inventivité dans le caractère des personnages. Parallèlement aux avatars de cette compagnie de mercenaires évoluant dans un monde de magie et de fantasy, L’Atalante à entrepris la traduction d’une autre série de l’auteur : les enquêtes de Garrett, détective privé.
Celui-ci ressemble à un Nestor Burma du futur avec toutes les qualités et tous les défauts des détectives privés qui ont fait la gloire des romans noirs des années 50. Un détective privé plus vrai que nature qui n’a, pour l’aider, guère plus de moyens que ses illustres prédécesseurs et qui doit donc payer de sa personne pour tenter de faire avancer l’affaire dans lequel il est impliqué.

Garrett voudrait souffler un peu, il en a les moyens financiers. Mais Dean, son secrétaire-cuisinier-homme à tout faire, le met en relation avec Jill Craight, une superbe femme qui dit le connaître depuis longtemps. Elle se plaint qu’on soit entré par trois fois par effraction dans son appartement depuis qu’un ami, qui a disparu, lui a confié une boite. Elle déclare en ignorer totalement le contenu. Cependant, elle compte sur Garrett et lui laisse une somme très rondelette à titre d’acompte. Les choses se corsent lorsque Magnus Péridont, le grand inquisiteur en personne, lui demande d’intervenir : Aguire, un des religieux les plus titrés, a disparu avec les reliques de saint Terell. Cette disparition déclenche les convoitises de toutes les religions officielles, mais aussi celles des para-religions comme les sectes. En effet, ceux qui possèdent les reliques peuvent faire valoir la préférence de dieu, puisque le prophète est là.
Garett se trouve mêlé, contre son gré, à une guerre sans merci. Il devient même la cible principale. Alors, il faut bien se défendre...

On retrouve, dans cette série et dans ce troisième volet, le ton alerte qui signe le style Cook. Celui-ci concocte une intrigue mixant fantasy, enquête policière, exploration picaresque d’un milieu et d’un univers. L’écriture est tonique et entraînante. De plus, l’auteur possède l’art de créer des personnages pittoresques, truculents, aux patronymes fort cocasses. Garrett, comme ses illustres prédécesseurs en police privée, sait lever le coude et possède une « jolie descente ».
L’auteur dépeint une société religieuse où tout est permis ...sauf la charité. Les Églises du royaume de Karenta se livrent une guerre sans merci où tous les moyens sont bons. Les membres n’hésitent pas à bafouer le cinquième commandement pour la plus grande gloire de dieu. Glen Cook n’a, sans doute, pas à aller très loin pour trouver le cadre d’un tel environnement religieux et le climat qui s’en dégage. Il lui suffit d’ouvrir les yeux, son poste de télévision et de raconter, en le décalant dans le temps et dans un univers de fantasy, ce qui se passe tous les jours, particulièrement aux USA où la lutte est terrible pour s’assurer les oboles des fidèles. Il nous offre une vision lucide, mais humoristique, de ce monde.
Bref ! Un livre réjouissant avec une intrigue qui, sans être exceptionnelle, est de bonne tenue.

Serge Perraud

Pour quelques deniers de cuivre, Glen Cook, L’Atalante coll. La dentelle du cygne, septembre 2005, 296 pages, 13,40 €





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