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  Sommaire - DVD -  A - F -  Capitaine Sky et le monde de demain
"Capitaine Sky et le monde de demain"
de Kerry Conran
Avec Jude Law, Angelina Jolie, Giovanni Ribisi, Gwyneth Paltrow
Paramount Vidéo

Si vous avez raté ce film en salles, ne le ratez pas en DVD ! De prime abord, on peut être circonspect, méfiant, peu enclin à se laisser entraîner dans une production qui semble bien énorme pour un résultat qui n’accroche pas. Et pourtant, usant de techniques similaires que celles utilisées sur un épisode d’un « Star wars » (le principe du Jar Jar Binks par exemple), « Capitaine Sky et le monde de demain » n’est pas uniquement un monumental défi technique relevé mais aussi un vibrant hommage à une culture d’une autre époque, celle des « serials », ces aventures folles, débridées, exotiques, dans des mondes mystérieux, avec de valeureux héros aidés de somptueuses créatures de la gent féminine. Cela se passait surtout dans les années 30-40, et on y suivait les aventures de « Flash Gordon », « Rocketeer », « Doc Savage » (bon sang, à quand un film digne des romans ?), « Jim La Jungle », « Tarzan », etc...
Dans une époque futuriste proche des années 30, de gigantesques robots envahissent New-York. Le capitaine Sky est appelé à la rescousse. Aidé par une intrépide journaliste, Sky va devoir découvrir rapidement qui est derrière cette phénoménale attaque afin de contrecarrer rapidement ce qui pourrait être la fin de notre monde.
Une intrigue simpliste voir naïve, mais qui réveille en nous le goût pour des aventures débridées avec savants fous et fins du monde. Que l’action du film se passe dans un contexte rétro-futuriste est déjà en soi une excellente idée (cela fait passer beaucoup de choses...) mais voir aussi des séquences aussi incroyables que l’attaque de New-York ou bien encore la base secrète du capitaine Franky Cook (Angelina Jolie, en cuir, un bandeau sur l’œil, un Nick Fury au féminin, on a du mal à s’en remettre !) procure un plaisir qu’on n’a pas ressenti depuis longtemps, celui d’être en face de quelque chose d’extraordinaire et qu’on n’avait pas vu depuis longtemps. Petit bémol, l’histoire s’essouffle un peu dans son dernier tiers mais dans l’ensemble, « Capitaine Sky et le monde de demain » constitue bel et bien une aventure unique. Maintenant, on a aussi l’impression d’être devant le prologue à ce que sera le prochain film de Kerry Conran monté sur le même principe à savoir des acteurs filmés devant du blue-screen quasiment tout le temps (et pour ça, les documentaires du bonus sont plus qu’excellents, ils dévoilent réellement ce que fut le tournage, qui aurait pu se faire dans le garage du voisin !), tout le reste (décors, actions, cascades) étant recréé via ordinateur. Certes, tout n’est pas parfait même si, dans un tel film, les acteurs sont bel et bien là (à la différence d’un « Pôle Express » où tout est en synthèse, même les humains, ce qui est loin d’être convainquant) ; il manque une uniformité des séquences créées par logiciel, et certains plans accusent bien cette nouvelle méthode de travail. La fluidité n’est pas systématiquement au rendez-vous, et cela ajouté à une intrigue un tantinet faiblarde, sont les deux principaux (petits) défauts majeurs de ce projet fou. Encore une fois, vous découvrirez tout l’envers du décor au travers des passionnants reportages sur le tournage mis en bonus. Lesquels prouvent aussi avec le bêtisier que Gwyneth Paltrow ferait mieux de changer de métier. Et ne ratez pas le court-métrage : c’est avec lui que Conran trouva son producteur pour son long-métrage. Bref, dans l’ensemble, les défauts sont mineurs : ce premier film est un voyage fantastique dans un univers des plus délirants, superbement bien ressuscité, un bond dans le passé à l’époque du « serial », et le DVD n’usurpe pas son label Collector au travers des bonus proposés. A (re)découvrir sans tarder, en laissant dehors les appréhensions premières qu’on pouvait avoir.

Stéphane Thiellement

Note : 8/10 DVD : 8/10 (copie magnifique, format d’origine 2.35 image 16/9ème)
Bonus (vostf) : making-of en deux parties ; court-métrage d’origine du projet ; bande-annonce ; bêtisier ; commentaires audio du réalisateur, du producteur, des superviseurs des effets spéciaux ; scènes coupées.



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