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  Sommaire - Livres -  A - F -  Vaporetto 13
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"Vaporetto 13"
Robert Girardi

Editeur :
J’ai lu (13 septembre 2002)
 

"Vaporetto 13"
Robert Girardi



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Jack Squire est FX Trader (négociant en devises) doué et renommé dans une grande banque commerciale américaine. Sa vie personnelle est bien remplie et il doit épouser l’ambitieuse Cynthia. Une vie rêvée jusqu’à ce que son employeur décide de lui confier une mission importante : se rendre à Venise pour faire un rapport sur la situation politique italienne avant les prochaines élections générales.


Souffrant du changement d’air, Jack est victime d’insomnies. Pour s’occuper, il part à la découverte des ruelles de Venise. Au cours d’une balade, il découvre une femme fascinante et étrange en train de nourrir des chats errants. Jack fait sa connaissance. Débute alors une relation pleine de mystères. La belle Caterina ne révèle rien sur sa vie et refuse tout contact en dehors des rencontres nocturnes. Hanté par la pensée de Caterina et miné par le manque de sommeil, Jack a de plus en plus de mal à maintenir sa carrière à flot. Ballotté par les événements, il lutte pour ne pas sombrer et découvrir le secret de sa belle.


Robert Girardi dispose d’une jolie plume et Vaporetto 13 se lit sans difficulté. L’auteur affiche une connaissance précise de la vie politique italienne, et les rares inexactitudes ne nuisent pas à l’analyse présentée. R. Girardi est tombé sous le charme de Venise, et il dépeint la ville des Doges avec chaleur et émerveillement. Il oppose avec justesse Caterina la Vénitienne, qui symbolise le passé glorieux de la Serenissima, à Jack figure de la fraîcheur et de l’insouciance américaine. Par contre on peut regretter que la seule image donnée du “mâle” italien soit caricaturale à l’excès.


Mais là où le bât blesse réellement, c’est sur l’aspect fantastique du livre. Le fantastique n’est présent qu’en filigrane. Il y a deux prémonitions de Jack et l’origine incertaine de Caterina. Mais les prémonitions n’ont aucun rôle et, malheureusement, la découverte de la réelle identité de l’étrange vénitienne n’est absolument pas une surprise. Si la réponse arrive dans les vingt dernières pages, le lecteur se doute de la vérité dès la deuxième (première ?) rencontre entre Jack et Caterina.


Peu de mystère, pas de frisson, d’inquiétude ou d’étonnement, Vaporetto 13 se révèle un livre bien écrit mais sans surprise, et où le fantastique n’est présent que pour permettre à l’auteur d’opposer deux mondes qu’il affectionne.


Vaporetto 13, Robert Girardi, Ed. J’ai Lu Fantastique, 224 p., traduit de l’anglais par J.C. Provost


Christophe del Rosario





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