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  Sommaire - DVD -  M - R -  Mr St Ives (St Ives)
"Mr St Ives (St Ives)"
de Jack Lee Thompson
Avec Charles Bronson, Jacqueline Bisset, Robert Englund, Jeff Goldblum
Warner Home Vidéo

Une edition surprise d’un « vieux » Bronson. La carrière de ce dernier est assez étrange. En plein succès après « Les 12 salopards » et surtout « Il était une fois dans l’ouest », l’acteur n’éclate au box-office US que deux, trois ans après avec « Les collines de la terreur » (où il incarne un apache métissé !), « Le flingueur » (remarquable portrait d’un tueur à gages) et l’excellent « Mr Majestyk », polar BD scénarisé par Elmore Leonard, mis en scène par un Richard Fleisher inspiré. Arrive le point culminant, « Un justicier dans la ville », le premier, l’unique, le meilleur, celui qui en fit une mega-star en même temps qu’il signa la chute de sa carrière. Car Bronson n’était pas intéressé plus que ça par son métier, d’où des choix parfois étranges pour des scénarios sans surprises, sans épaisseur, choix qui atteignirent les abysses sur la fin de sa vie, à partir du moment où il signa chez Cannon. Seul Sean Penn lui fit un beau cadeau avec un rôle dans son premier film, « Indian runner ». Au milieu de tout ça, de bonnes surprises quand même (« La cité de la violence », « L’évadé », « Cosa nostra », « Capoblanco », « Chasse à l’homme »), quelques navets (« Le bison blanc », qui aurait pu être bien..., « Un justicier dans la ville 2, 3, 4, 5 », « Kinjite ») et les autres. Comme ce « Mr St Ives”, qui se veut un polar noir dans la tradition des romans de Chandler ou d’Hammett, mais qui au bout du compte se révèle très mou du genou. Ex journaliste spécialisé dans les crimes, Ray St Ives tente d’écrire un roman. Des petits boulots lui permettent de survivre en attendant l’inspiration, comme le fait de servir d’intermédiaire entre un riche retraité et les voleurs qui lui ont dérobé des carnets privés. Mais ce qui semblait être simple se révèle plus tordu que prévu, et St Ives aura bien du mal à aller jusqu’au bout de sa mission.
Fausses pistes, coups de théâtre rocambolesques, ambiance torride des plus tièdes avec une Jacqueline Bisset en femme fatale, action minimaliste, Bronson promène son flegme légendaire et son excellente forme physique (à priori, il assura lui-même la seule cascade osée du film, une chute dans un ascenseur, oui, faut le faire, je suis d’accord !) dans une histoire sans saveur dirigé par celui qui deviendra son « Yes-man » attitré, Jack Lee Thompson qui le servit mieux avec « Copablanco » voir même « La loi de Murphy », mais pire aussi (« Kinjite »). L’intérêt du film étant moindre, le DVD est sauvé par une featurette d’époque à ne surtout pas rater : Bronson y est décrit comme une icône du film d’action, un homme qui ne joue pas ses rôles mais qui « est » ses rôles, etc... Rien que pour ça, « Mr St Ives » est à voir. Autrement, il faut bien admettre que comme somnifère, le film se tient.

Stéphane Thiellement

Note : 2/10 DVD : 3/10 (copie bonne, format d’origine 1.85 image 16/9ème)
Bonus (vostf) : making-of promotionnel d’époque ; bande-annonce.



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