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Elle a dit "mourons ensemble". Elle souriait gentiment en disant ça.

54 lycéennes japonaises se sont jetées sous le métro de Tokyo. Au milieu des cadavres déchiquetés se dresse une unique rescapée sans aucune égratignure. Saya a survécue, mais reste nostalgique de son ami Mitsuko qui fonda le cercle du suicide. Or Mitsuko est la seule rescapée d’un autre cercle de suicide. Lentement mais surement, autour de Saya se constitue un nouveau cercle.
L’auteur de "La musique de Marie" ( un univers steampunk merveilleux, jusqu’à la révélation finale) se livre à une description crue de l’univers des lycéennes japonaises ( sexualité, avortement, violence, automutilation). Sauf que cela ne constitue pas les motifs du suicide collectif.
Ce manga s’inspire du film "Suicide Circle" (1) réalisé par Shion Sono d’après son propre roman "Jisatsu Sâkuru". Précisons que le romancier Sadamu Yamashita réalisa une autre version du Jisatsu Sâkuru.
Décrivant le phénomène du suicide collectif répandu au Japon "Le cercle du suicide" ne propose pas une explication socio-psychologique. Ce phénomène existe tout simplement. Cependant le manga suggère une explication fantastique qui est beaucoup plus inquiétante, non pas par l’origine des suicides collectifs mais par ses conséquences. En effet comment stopper un évènement qu’on ne peut que percevoir ?

(1) prix du jury et 2° place pour Fantasia Ground Breaker Award à l’occasion du Fant-Asia Film Festival 2003

Damien Dhondt

Auteur : Usamaru Furuya _ Le cercle du suicide _ Traduction : Naomiki Sato & Marie-Saskia Raynal _ Casterman (coll. Sakka) _ Inédit, moyen format, sens de lecture japonais, noir & blanc, 176p. 9,95 euros