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  Sommaire - Films -  G - L -  Godzilla - Final wars
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"Godzilla - Final wars" de Ryuhei Kitamura

Godzilla, sorte de dinosaure, est un monstre typiquement Japonais. Il résiste à tout, est plus fort que tout. Il est l’incarnation des âmes des victimes de Hiroshima et Nagasaki.

Godzilla n’est pas content, pour tout dire il est fou de rage. Il piétine tout ce qu’il peut et fonce sur tout ce qu’il voit. Après moulte lutte, une équipe japonaise pourvu d’un commandant américain (??) arrive à l’emprisonner dans les glaces éternelles du Pôle Sud.

L’équipe d’élite perd son commandant, puni pour dégradation de matériel, et se retrouve affecté à des tâches plus communes. Notamment le mutant Ôzaki qui, à son regret, doit s’occuper de la protection rapprochée d’une biologiste des Nations Unis. Mais vite le chaos est amené sur notre planète par des monstres extra-terrestres envoyés par les Xiens. Ces aliens ont comme souhait secret l’asservissement de la Terre. Seuls le mutant Ôzaki et la biologiste en sont conscients et avec l’aide de Gordon, vont réveiller Godzilla pour qu’il puisse anéantir tous les monstres créés par les Xiens.

Pour les 50 ans de la grosse bébête, le récit se devait de lui donner des combattants à sa mesure. Aidé de la célèbre Mothra, il laisse sa fureur détruire le peu que les autres titans lui ont laissé. L’assistance vibre de bon coeur au rythme des explosions de maquettes, des coups de karaté des mutants, des cris et des gesticulations du bestiaire fantastique. Le plaisir est là malgré les longueurs et la naïveté du propos. Le plus étonnant est le héros américain. Star du freefight, Don Frye est lui aussi un mastodonte, une vraie baraque. Physiquement c’est le croisement de Staline et de Magnum ! D’ailleurs l’uniforme qu’il porte a des relents de communisme. Sa cool-attitude tranche avec l’attitude empreinte de rigidité des Japonais. Détail rigolo, au début du film Frye est doublé en japonais dans la version originale mais ses lèvres ne bougent pas en rythme. Ensuite lorsqu’il revient dans la bataille, il ne parle qu’anglais et ses interlocuteurs lui répondent en japonais. Malgré le machisme inhérent à la culture du soleil levant, ce film tente d’apporter une grande ouverture d’esprit par son désir de mixité.

Vrais moments de réminiscence ado, lorsqu’on se délectait des séries à la San Ku Kai, vrai plaisir pour les Japonisants, Godzilla plaira aux fans et aux curieux mais risque de laisser sur leur faim les néophytes.



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