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Sommaire - DVD - A - F - Benjamin Gates et le Trésor des Templiers | |
de Nicolas Cage, Diane Kruger, Justin Bartha L’analyse du DVD par Marc Sessego : Walt Disney Home Entertainment L’image : 4/5 L’image est excellemment bien transférée avec de riches couleurs bien saturées, les couleurs chairs sont juste au bon niveau et les noirs sont très profonds !. Le son : 4.5 /5 Dans l’ensemble une excellente dimension et un très bon champ sonore réparti sur les 3 voies centrales et sur les canaux arrières. Cette bande son dolby digital enregistrée à 480 bits par secondes peut vraiment vous emporter et être très divertissante. Cependant les dialogues peuvent parfois avoir un peu de retrait vis à vis des nombreux effets sonores qui sont souvent à très niveau. Le caisson de basse est utilise à très bon escient, et parfois on retrouve cette même fréquence sur les 5 canaux en même temps, ajoutant ainsi de très bonnes basses à un film déjà très mouvementé du point de vue niveau sonore. Mon seul “ reproche ” (et je l’avoue peut être maintenant très “ trop ” ? technique) est que le champ sonore ne soit pas intégralement utilisé à son plus haut potentiel, bien que les canaux arrières répartissent bien une atmosphère et des effets “ hors champ ”, on ne trouve que très rarement des effets fantômes (effets que l’on sent bien d’une enceinte à l’autre : de l’enceinte gauche à la droite et vice versa) et qui ici sont très bien utilisés à l’avant mais très (trop ?) peu à l’arrière et ne forment que très rarement une bande “ dolby 5.1 ” à 360°. La musique est , quant a elle, superbement bien composée et mixée, fait assez rare, et elle utilise tous les canaux pour un impact musical maximum (voir chapitre 2 et 19, le générique final, ou comment vraiment apprécier une bande originale en 5.1 !!) . Au final une fantastique bande son mais quelque peu décevante au niveau des canaux arrières et qui ne lui donne pas la note de référence. Un très solide travail de mixage cependant mais j’espérais pour un tel film un léger cran au dessus et un véritable mixage du “ tonnerre de Brest ”. Marc Sessego ---------------La critique d’Emmanuel Collot Dans la rubrique "films" vous pouvez lire un autre avis d’Andrée Cormier sur ce film (cliquez) Note son : 10/10 Qu’elle est loin cette époque où on pouvait voir sur grand écran un baroudeur arpenter le monde à la recherche des trésors perdus et archives sacrées de notre histoire secrète, où on chassait l’arche d’alliance, partait en quête des pierres sacrées dans des Indes mythiques, pour finir par décrocher le Saint Graal gardé par un soldat templier plein d’humour. Si Indiana Jones a enflammé les années 80 soutenu par cette musique pleine d’envolées lyriques, son chapeau usé, son fouet claquant comme au cirque et ses coups de poings évoquant ceux d’un John Wayne dans "L’homme tranquille", c’est qu’il suivait une recette classique mais gagnante. Le temps passant, Spielberg semble avoir conservé intact le secret d’un film réussi, comme le montre le très réussi et un peu trop vite vilipendé "Guerre des mondes" avec un Tom Cruise qui a beau être Scientologue, il n’en a pas moins traversé 20 ans de productions cinématographiques avec toujours le même talent. Alors, quand l’affiche de "Benjamin Gates et le secret des templiers" est apparu sur les murs de notre ville, on s’est pris un temps à espérer un retour de ces films d’aventure mêlant avec bonheur fantastique, coups de poings à l’ancienne et humour décalé, brefs ces petites merveilles qui, remarquablement agencées par la caméra d’un réalisateur amoureux de ses acteurs, avaient jadis su nous faire rêver. Parlons donc un peu de cette chasse au trésor tant revendiquée par le film et magnifiée par un DVD esthétiquement réussi mais tout aussi nullisime. On croirait assister à une émission ratée de "La Chasse au trésor" de France 3. Nicolas Cage semble être un vieillard sous Prozac et que dire des autres acteurs ? Ils semblent lire et réciter stupidement leurs dialogues sans insuffler ce qui fait justement d’eux des acteurs : une âme ! Et les séquences se succèdent ainsi, s’accumulent plutôt, au grand désespoir de ceux qui avaient espéré un peu de vraie aventure. A un moment, Nicolas Cage tient d’une main sa partenaire, Diane Kruger inéxistante durant tout le film, et préfère la lâcher sur une autre nacelle et ainsi récupérer le précieux rouleau de la déclaration des Etats-unis. A lui de dire à celle-ci que c’était préférable et au troisième larron (Justin Bartha encore aux rattrapages de son BAC) de surenchérir qu’il aurait, lui, lâché ses deux partenaires pour la même raison. Et là, par quelque étrange pensée soudaine et perverse (?) mais parfaitement mise en avant par ce film faussement innocent, on se prend à penser qu’il ne parle pas d’un traité des libertés mais plutôt d’un traité pour le libre échange commercial. En outre, quand on a les moyens de ses ambitions on n’inflige pas à un public un tel film de mauvais goût qui se fout autant des Francs-Maçons que d’indiana Jones. Et que pensent d’ailleurs les Francs-Maçons de cette nullité ? Pas grand chose, on l’espère, à moins qu’il ne se soient eux aussi convertis à cette pensée new-age du "pognon c’est pour tous mais moins pour ceux qui ne font que le regarder" que ce film étrangement semble débiter dans le déroulement de son intrigue complètement ratée, volontairement, on se prend à l’envisager tellement les outrances s’accumulent. Quand à la fin, où les héros ont enfin beaucoup de pognon pour nous le montrer, on espère que le cinéma américain sera toujours capable de nous montrer autre chose que ce produit mercantile, mensonger et médiocre. A déconseiller, même aux inconditionnels du cinéma d’aventure, bien discret ces dernières années, il faut le reconnaître. Mais bien pire, et c’est là l’écueil principal du film, cette ignoble bande convenue est également à déconseiller aux amateurs de chasse au trésor ou d’énigmes archéologiques ou esotériques, tant l’intrigue est faible pour ne pas dire primaire, vite résolue comme une mauvaise blague façon Club Med, tant elle est si peu développée au profit du "faut trouver le fric" ou encore "que va-t-on faire de toute l’argent une fois nos pognes bien remplies". Toute la magie du genre est oubliée, toute la mythologie du chercheur de trésor et des secrets ésotériques est mise à mal par une espèce de libéralisme primaire où finalement c’est le pognon qui compte. Ce film a oublié de faire rêver en nous rappellant qu’une seule chose : l’argent est roi. Rien pour nous faire sortir un instant de notre quotidien et nous faire oublier ce fric qu’on a pas ou qu’on a en trop si ce n’est pour nous faire dangereusement rappeler combien l’argent est le moteur du monde réel, et comble du malheur, d’un certain cinéma qui n’est pas et ne sera jamais du cinéma, tellement il échoue à transmettre ce doux frisson que nous avions connu tout jeune avec cet aventurier au chapeau élimé à l’inoubliable moue du visage qui évoque encore et toujours l’un des éternels visages de l’enfance rêvée par Spielberg. Ce film est une vraie insulte au cinéma même, et une honte pour un acteur de l’envergure de Nicolas Cage, bien oublié depuis le chef d’oeuvre que fut "Face à face". Alors on aura beau dire que ce film est un remède aux films ultraviolents, que c’est un retour au vrai cinéma d’aventure. Je dirais qu’au contraire, ce film est violent et agressif mais à un autre niveau, beaucoup plus inquiétant, un niveau qui est équivalent à la violence à l’état brut : le règne et le culte de l’argent. Une ignonimie pour tout film se revendiquant un temps soi peu de film d’aventure et une nouvelle façon de répendre la même violence, celle du gain... Comme il est de coutume pour ces nanards idéologiques issus de l’économie libérale, le rendu son en 5.1 est assez remarquable, les deux pistes sonores, la VO et la Vf se valant très bien pour donner à ce navet insupportable un rendu qui touche la perfection tant au niveau des basses que de la répartition des sons sur l’ensemble du film. Le rendu image est lui à la hauteur de l’entreprise, quelques variations de luminosité mais qui ne viennent en rien perturber le rendu des teintes remarquables dans cette édition. Comme quoi, ce sont les films les plus pourris qui sont parfois les mieux servis, encore un mystère des techniciens du DVD. Emmannuel Collot Retour au sommaire |