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Alors que le tome 10 de la Roue du Temps arrive à la fin de l’année aux États-Unis, voilà que le quatrième débarque finalement découpé en deux tomes, chez Pocket. Par chance, il s’agit de l’un des meilleurs de la saga fleuve de Robert Jordan, le pape de la Fantasy américaine. Tandis que le chaos semble avancer de plus en plus au grand jour, ces deux tomes mettent principalement en valeur les destinées de deux des nombreuses figures héroïques peuplant le monde de la Roue du Temps, à savoir Rand al’Thor et Perrin Aybara. C’est avant tout ce dernier qui retient l’attention. Fort sympathique mais souvent dans l’ombre, il se révèle cette fois un véritable meneur, et son histoire d’amour avec Faile est touchante, loin des méandres dans lesquelles s’embourbe son camarade des Deux Rivières dans ce domaine... Rand, bien loin de chez lui, doit néanmoins faire face au passé de ses ancêtres et lutter tout aussi férocement que Perrin, pour se faire accepter des Aiels, le peuple du désert, dont nous découvrons ici une partie des us et coutumes. Encore une fois, Jordan nous entraîne toujours plus loin au moyen d’une intrigue à multiples niveaux, et d’un final qui soufflera le lecteur, sa marque de fabrique. Indispensable.


Le Crépuscule du Monde, de Robert Jordan, Pocket, traduction Arlette Rosenblum.


Tome 1 & 2 : La Montée des orages, 603 pages, et Tourmentes, 825 pages


A. Marcinkowski