8/10
"Le shaman arriva en ville juste avant le coucher du soleil, monté sur un cheval mort"
Une fois de plus quelqu’un vient affronter le shériff. Quelles armes vont être utilisés : le hurlement, les amulettes, l’invocation, la maîtrise d’un des éléments, la résurrection des morts, la transformation en une créature redoutable ? Cela fait dix ans que des scènes semblables se répètent dans l’Ouest. En raison de l’horreur de la guerre de Sécession les pouvoirs magiques se sont révélés et certains individus se sont vus dotés de certains talents. Les villes de l’Ouest dépendent pour leur survie d’un shériff possédant un don capable de résister aux diverses invocations lachées dans la nature. Mais être shériff signifie détenir un pouvoir sur la ville et ce poste attire la convoitise de la part de ceux qui ont un talent et viennent régulièrement défier le porteur de l’étoile. Pour le jeune Jack Bird la question est de savoir s’il doit accepter le poste d’adjoint au shériff (ce n’est pas une situation d’avenir). Il est vrai qu’il y a un plus grand objectif. Affronter l’homme qui a assassiné son père : le redoutable général Custer.
Le contexte évolue constament, les relations entre les différents personnages sont parfaitement décrites tandis que l’univers est riche et varié, mêlant le folklore du far-west avec la sorcellerie comme le jeu de rôle Deadland. Le seul problème est que le lecteur français risque de manquer de références. Certes le général Custer est assez bien connu, Quantrill l’est un peu moins, mais l’un des frères Earp était-il prénommé William ? Et tous ces personnages qui apparaissent sont ils une création de Mark Summer ou bien des personnages historiques ?
Damien Dhondt
Mark Summer _ La tour du diable (Devil’s Tower, traduction Patrick Couton)_ Pocket (mai 2005) _ Réédition, poche, 416 p. 7, 50 euros