Des scientifiques de la NASA (l’agence spatiale américaine), Columbia University, New York, et du Laboratoire National Lawrence Berkeley, Berkeley, Californie ont démontré que la Terre absorbe plus d’énergie solaire qu’elle n’en émet vers l’espace.
Avec un cumul d’environ 0,85 watt par mètre carré, leurs travaux mettent en évidence que le bilan énergétique de la Terre n’est pas nul et conduira à un réchauffement de la température moyenne de la terre de 0,6°c d’ici à la fin du siècle.
Ces conclusions font suite à des mesures de températures prises sur les océans durant les dix dernières années.
Cet excès de chaleur est une conséquence attendue de la pollution atmosphérique planétaire induite en particulier par le dioxyde de carbone, le méthane, l’ozone (qui sont des gaz à effet de serre) et les particules de carbone.
Ces gaz maintiennent dans l’atmosphère la radiation infrarouge de la Terre et participent à l’élévation de température. C’est le principe de l’effet de serre.
De plus, d’après l’auteur de cette nouvelle étude, Jim Hansen du Goddard Institute for Space Studies à New York, les océans, de par leur inertie thermique, restitueront pendant le siècle à venir cet excès de chaleur à l’atmosphère, en cours d’accumulation actuellement.
Ainsi, même si les émissions de gaz à effet de serre étaient largement diminuées dans les années à venir, le climat continuera de se réchauffer car les océans mettent plus de temps que les terres à réagir à des modifications du bilan énergétique de la Terre. Pour autant, nous pouvons encore diminuer l’impact du réchauffement futur en réduisant maintenant nos émissions de gaz à effet de serre...
Les océans absorbent donc en ce moment un surplus d’énergie qui sera dégagé par la suite.
Les conséquences prévisibles et déjà visibles sont une augmentation des niveaux moyens des océans à cause notamment de la fonte des calottes glaciaires et surtout de la dilatation thermique des océans.
Depuis 1993, des satellites de mesure du niveau des océans ont enregistré une élévation de 3,1 cm par dizaine d’années.
Recueilli par Alain Pelosato