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Avec Michelle Trachtenberg, Kim Cattrall, Joan Cusack
« Ice Princess » est exactement comme une douce et aérienne barbe à papa que l’on déguste avec délice et que l’on peut oublier sans problème quelques instants après : Ce n’est pas une critique car le créneau des films pour enfants est actuellement extrêmement important et difficile...
Et...., comme la plupart des films de Disney ciblant les jeunes filles, celui-ci nous présente une adolescente vivant seule avec sa mère et essayant de réaliser son rêve : devenir une patineuse professionnelle.
Le thème cible directement un problème vieux comme le monde, celui de l’éternel conflit entre parents et enfants : Les parents rêvant que leur enfant fera ce qu’ils n’ont pas pu faire dans leur vie et combleront ainsi leurs rêves inachevés.
Au début du film, Casey (Michelle Trachtenberg : la petite sœur de « Buffy »), vit dans le Connecticut avec sa mère (Joan Cusack) une réelle féministe, intello et divorcée. Son plaisir à notre teenager ? Chaque jour d’hiver, après l’école et les devoirs elle s’élance et virevolte sur la glace de l’étang juste en face de la maison au grand dam de sa mère qui préférerait la voir étudier et préparer son entrée a Harvard.
Particulièrement douée en Physique, son professeur lui conseille de préparer une thèse afin d’obtenir une bourse pour pouvoir entrer dans cette grande école. Elle décide alors de baser son projet sur l’aérodynamique du patinage.
Camera et ordinateur à la main, elle se rend à la patinoire pour mener ses recherches. Elle analyse les mouvements des patineuses et revient avec un tas d’équations pouvant améliorer salchow et lutz et c’est ainsi que, chaussée de patins, elle se retrouve très vite sur la glace plutôt que sur les gradins et décide de prendre quelques leçons. A la surprise de l’entraîneur, Tina Harwood (Kim Cattrall), elle démontre un prodigieux talent et un extraordinaire appétit pour la compétition, aussi celle-ci décide-t-elle d’aider Casey et de l’entraîner pour les prochaines sélections (ceci en cachette de sa mère bien sur !).
Arrive alors la super question : Casey doit-elle poursuivre son but et devenir une patineuse professionnelle ou doit-elle entrer à Harvard ? ?
Ne vous inquiétez pas : tout ce terminera bien pour notre gracieuse héroïne.
Ecrit par Meg Cabot et Hardley Davis et dirigé par Tim Fywell, ce n’est pas un sujet original mais Michelle Trachtenberg est si convaincante, si fraîche et mignonne dans ce rôle que sans vous en apercevoir vous marchez à fond.
Joan Cusack et Kim Cattral sont excellentes dans leurs rôles respectifs : Cusack est la mère de Casey et pour elle les études sont primordiales. Elle désapprouve la passion de sa fille pour ce sport qu’elle considère « trop sexy et cinglé » et ne voit la dedans aucun avenir pour sa fille - Cattrall, elle, est une ancienne et célèbre patineuse devenue entraîneur et dont le credo est « peu importe les moyens utilisés, l’important c’est de gagner », disqualifiée aux Jeux Olympiques de Sarajevo elle utilise maintenant toute son énergie et sa combativité pour pousser sa fille Gen (l’excellente Hayden Panettiere) au top de la compétition alors que Gen - bien qu’étant une patineuse de talent - n’aspire qu’à une chose : vivre sa propre vie c’est tout !.
J’ai, entre autre, particulièrement aimé la profonde détermination de Gen à rester l’amie de Casey : dans un millier d’autres films de ce genre nous les aurions vues pratiquement s’étriper....
A noter que le patinage est excellent et Tratchenberg est extrêmement performante sur ses patins pourquoi ? ? Parce qu’elle patine vraiment et que toutes les figures de base ont été réalisées par ses soins, les figures compliquées l’ayant été par la championne canadienne Jennifer Robinson : croyez moi, on n’y voit que du feu ! et une surprise pour les amateurs : La présence des champions olympiques de patinage artistique j’ai nommé Michelle Kwan et Brian Boitano....
Ce film léger et rafraîchissant est destiné aux fillettes et aux adolescentes mais les adultes pourront également l’apprécier sans contrainte car c’est une plaisante comédie où les rapports entre Cusack, Tratchenberg et Cattrall oublient adroitement de tomber dans l’éternel stéréotype du bon contre les méchants.
Un charmant moment en perspective.
Andrée Cormier
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