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  Sommaire - DVD -  A - F -  Catwoman
"Catwoman"
de Pitof
Avec Halle Berry, Sharon Stone, Benjamin Bratt, Lambert Wilson
Warner Home Vidéo

Quand on a en mémoire le sublime Batman returns de Tim Burton, on garde l’image de la plus fascinante des Catwoman, qu’incarna Michelle Pfeiffer. Jeune femme timide, malheureuse, douce et des plus humaines, elle devenait sa Nemesis suite à une tragédie qui la donna pour morte avant d’être ressuscitée par le mystérieux pouvoir des chats. Catwoman était née, et jamais on n’avait vu « super héroïne » plus fantasque, suscitant une attirance encore plus forte que la folie qu’elle mettait dans ses actes de violence. Avec un tel personnage, inutile de dire que le projet d’un film lui étant entièrement consacré décuplait les fantasmes de tout fan. C’est en 2004 que Catwoman vit le jour, avec Halle Berry dans le rôle titre, Sharon Stone en « méchante » (son seul pouvoir : une crème qui endurcit l’épiderme !!!), un scénario lamentable, pathétique où Catwoman devient une top model qui se nourrit de bouffe pour chats, se passe le bras par dessus la tête pour faire sa toilette, ronronne débilement (mais bon sang, où est passée la sensualité qu’avait créée Tim Burton et Michelle Pfeiffer ?), flirte avec le flic beau mec du coin, et termine sa première aventure comme tout bon film de super-héros le fait actuellement c’est à dire en voyant la silhouette du personnage se dessiner sur le fond du ciel et l’entendre avouer que ce don est devenu sa malédiction, bref le résumé de tout schizophrène doué de super-pouvoirs. Sauf qu’ici, tout comme dans cet autre monumental ratage d’adaptation de comics qu’est Punisher, ça ne marche absolument pas, on est seulement content que le supplice soit terminé. Bonne joueuse, Halle Berry s’est déplacée pour aller chercher cette année son « Razzie Award » c’est à dire l’équivalent de l’Oscar pour la pire prestation qui soit. Autant quand Verhoeven avait été élu à cette distinction pour son chef d’œuvre Showgirls (les américains n’aiment guère qu’un autre qu’eux leur dévoile leurs quatre vérités, encore plus quand c’est lié au sexe et au show-business à Las Vegas, ils préfèrent encore les histoires de Mafia !), c’était n’importe quoi, autant ici, c’est justifié. Mais le pire vient quand même d’un scénario débile associé à une réalisation consternante de notre Pitoff national, qui ferait bien de revenir à ses précédentes activités. Bon, maintenant, à film raté, le DVD rattrape parfois le naufrage en livrant des bonus consistants comme ce fut le cas pour Punisher justement. Hé bien là, non, malgré l’apport d’un second disque. On nous refait l coup du très bon Troie avec un peu moins d’une heure de bonus consistant en un making-of promotionnel (entendre Halle Berry vanter les qualités de son rôle à l’époque, grand moment de rire !), un documentaire présenté par Eartha Kitt sur les multiples visages de Catwoman (du bon remplissage, ça, tiens !) et des scènes inédites dont une très révélatrice du « talent » de Pitoff où on voit Catwoman -Patience Philips dans le civil, charmer le flic qu’incarne Benjamin Bratt : la caméra tourne autour des 2 tourtereaux sans aucune recherche si ce n’est qu’au final, on est limite proche du mal de mer ! Bref, c’est simple : par n’importe quel bout qu’on prenne ce projet, il est foiré d’avance, même dans une édition DVD mal nommée ici Collector !

Stéphane Thiellement

Note : Film : 1/10 DVD : 3/10 (copie superbe, format cinéma 2.40, image vidéo 16/9ème compatible 4/3)
Bonus : making of ; les multiples visages de Catwoman : documentaire ; scènes coupées ; bande-annonce originale.



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