SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Des centaines de chroniques livres
Sfmag No124
118

20
s
e
p
t
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Pour voir le programme du No en cours cliquez sur l'image
  Sommaire - Films -  G - L -  Le Fils du Mask
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...

"Le Fils du Mask" de Lawrence Guterman

 

Son of the mask

Film américain (2005)
Scénario : Lance Khazei
SORTIE EN FRANCE LE 23 MARS 2005
Avec Jamie Kennedy (Tim), Alan Cumming (Loki), Ryan Falconer (le bébé), Bob Hoskins (Odin),....

Loki, fils d’Odin, est bien embêté. Dépêché sur Terre par son père pour retrouver le masque qu’il a créé plusieurs siècles auparavant, il n’arrive pas à mettre la main dessus.
Pendant ce temps, le couple Avery (on aura compris l’allusion très fine au maître du dessin animé déjanté) est dans une mauvaise passe. Tim, dessinateur de cartoons qui ne perce pas, et adulte très immature, a beaucoup de mal à faire face aux envies de maternité de plus en plus pressantes de sa femme.
Un jour, le chien de Tim ramène à la maison un masque étrange qu’il a trouvé dans un ruisseau. En manque de costume, il le mettra un soir pour aller à un bal costumé organisé par son patron. Bingo. Son visage devient tout vert, et il se transforme en véritable bête de scène. Il fait impression sur son patron qui lui donne une promotion. Rentré à la maison, il fait l’amour à sa compagne, sans enlever son masque. De cette union contre nature, va naître un enfant doté des pouvoirs du masque.
Bien entendu, Loki, ayant appris la naissance du bambin, va se lancer à la poursuite des Avery. Et de son côté, ce pauvre Tim aura bien du mal à s’imposer dans son rôle de père face à un rejeton, en plein complexe d’Œdipe, et bien décidé à utiliser ses super pouvoirs pour se débarrasser de son père.
Je dois dire que je ne partais pas avec un à priori positif pour ce film qui a été descendu avec autant de virulence et une belle unanimité par les critiques et le public américains.
Suite du très populaire "The Mask" (1994), qui a placé sur orbite la carrière de Jim Carrey, "The Son of the Mask" a tout de la suite en 100% préfabriqué. Pas du très joli en perspective, d’autant que le film part avec un inconvénient de taille : cette fois-ci pas de Jim Carrey au générique. Pour le remplacer, un bambin terrible, conçu alors que son père portait le fameux masque, et qui a donc hérité des pouvoirs de celui-ci. Le petit Ryan Falconer (né le 17 avril 2003) est bien mignon, mais pourra-t-il faire oublier Jim ? Non. D’autant qu’il n’est pas vraiment aidé dans sa tâche.
L’un des rares personnages amusants du film est le chien de Tim. Jaloux de l’intrusion du bambin dans la vie de son maître, il utilise le masque pour se transformer en bestiole toute en 3D et se lancer dans une guerre sans merci contre l’intrus. Les quelques scènes qui s’ensuivent sont amusantes et frénétiques dans le style d’un dessin animé de Tex Avery. Mais c’est bien peu pour faire un film.
La grande idée du film est de faire un parallèle entre Loki, rejeté par son père, et le petit Ryan qui lui rejette le sien. Mais n’ayez crainte, tout va se terminer fort bien, et tous les complexes d’Oedipe vont être réglés à la fin du film à grands coups de violons.
La distribution n’est pas des meilleures, soit. Jamie Kennedy (Tim) est la plus parfaite illustration de cette médiocrité ambiante. Mais pourquoi blâmer les acteurs alors que le scénario n’est pas bien épais et la réalisation sans personnalité ? Les responsabilités sont donc partagées dans ce film très moyen.
Et les pires moments du film sont bizarrement celles heureusement assez rares où Tim met le masque. Son double masqué est d’une laideur à pleurer qui suffisent à faire regretter ce bon vieux Jim Carrey.

Nicolas Botti



Retour au sommaire