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  Sommaire - Livres -  A - F -  Le seigneur des guêpes
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"Le seigneur des guêpes "
Iain Banks

Editeur :
Fleuve Noir
 

"Le seigneur des guêpes "
Iain Banks



5/10

Franck habite seul avec son père sur leur île, dernier vestige de la grandeur et de la richesse de la famille paternelle. La mère d’Eric est morte en couche quant à la mère de Franck et de Paul, elle est partie de la maison depuis bien longtemps. Paul fut tué par Franck, tout comme Blyth et Esmeralda. Mais Franck n’est pas fou, chacun des trois meurtres avait une justification sérieuse et rationnelle. Le fou de la famille c’est Eric qui avait pour habitude de mettre le feu aux chiens. il est depuis des années interné dans un asile psychiatrique. Il vient d’ailleurs de s’en évader et n’a qu’une envie, revenir à la maison. Lorsque la nouvelle arrivera jusqu’à Franck et son pére, leurs réactions seront différentes. Son père retombera dans l’alcool alors que Franck trépignera d’impatience à l’idée de revoir enfin son frère.

Le seigneur des guêpes se résume en peu de mots. C’est une lente plongée dans la folie d’une famille. Page après page on s’enfonce un peu plus dans la folie des différents personnages. On suit Franck dans sa vie quotienne, une vie régit par des rites, des croyances et des tocs. Il nous racontera l’histoire de chacun des membres de sa famille, celle des rares survivants et celle des pauvres innocents qu’il a tué. La descente aux enfers est suffisament lente pour rendre banal ce qui nous avait paru complétement fou quelques pages plus tôt. Le livre se termine lorsqu’Eric finit par regagner la maison et que le père de Franck fasse la lumière sur le dernier des secrets de la famille, secret qui est d’ailleurs la véritable clé de voute de la folie familliale. Il est dommage toutefois que ce secret soit si peu crédible à mon goût.

Le seigneur des guêpes n’en reste pas moins un bon livre sur la folie, mais un livre auquel je n’ai pas vraiment accroché.

Flynn BigGeek

Le seigneur des guêpes (The Wasp Factory), Iain BANKS, traduit par Pierre Arnaud, édition Fleuve Noir collection thriller fantastique, 223 pages.

Autre chronique

7/10

Frank n’est pas un garçon comme les autres et son existence est pour le moins singulière. D’abord, alors qu’il n’était encore qu’un gamin, Frank a tué à trois reprises, autant de meurtres habilement camouflés en accidents dont le plus spectaculaire est certainement celui de sa petite sœur, emportée par un cerf-volant géant. Ensuite, il y a Eric, son frère aîné, interné dans un hôpital psychiatrique, et qui a la fâcheuse habitude de mettre le feu aux chiens. Enfin, il y a ce père boiteux qui s’enferme à double tour dans ce mystérieux bureau. Alors pour échapper à tout cela Frank passe son temps entre les plages de la petite île écossaise où il habite et le pub de la ville voisine où il vide des bières avec son ami le nain. Pourtant un jour, Eric s’échappe de son asile et Frank est bien convaincu que son frère va effectuer un retour fracassant à la maison.

Le seigneur des guêpes est le premier roman de Banks. Cette réédition du Fleuve Noir le classe parmi les thrillers fantastiques, faute de mieux, serait-on tenté de dire tant il est vrai que ce roman est inclassable et c’est ce qui en fait toute la saveur. C’est une petite merveille d’humour noir à l’intrigue improbable et ténue. Un excellent premier roman qui à l’époque de sa parution (il y a plus de vingt ans !) avait été largement acclamé et il n’en avait pas fallu plus à l’Ecosse toute entière pour voir en Banks, enfant du pays des kilts, le digne représentant d’un renouveau littéraire. Espoir fondé puisque quelques années plus tard Banks allait signer le magnifique « Crow road », un chef d’œuvre dont j’ignore s’il a été traduit en français. J’ose espérer que oui.

Le seigneur des guêpes n’est pas le meilleur roman de Banks. Les amateurs de SF préfèreront peut être les romans qu’il signe sous le nom de Iain M. Banks, un M qu’il omet lorsqu’il écrit des textes plus ‘traditionnels’ même si ce mot n’a pas beaucoup de sens lorsqu’on parle de Banks. Originalité, humour, surréalisme, voilà des termes qui définissent cet auteur de talent.

David Miserque





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