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  Sommaire - Cinéma bis et culte -  Stacy - attack of the schoolgirl zombies (japon, 2001)
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"Stacy - attack of the schoolgirl zombies (japon, 2001)" de Naoyuki Tomomatsu


 

Réalisé par Naoyuki Tomomatsu

Basé sur le roman de Kenji Otsuki

L’action se déroule à notre époque. Pour une raison pas très claire, toutes ou nombre des jeunes filles qui atteignent leur 17e printemps sont subitement plongées dans un état d’intense bonheur... avant de mourir et de se transformer en zombies.

Au Japon, les brigades d’intervention "Romero" (clin d’oeil au fameux réalisateur homonyme) sont chargées de re-tuer ces créatures qui doivent impérativement être réduites en 165 morceaux.... à défaut de quoi elles ont une fâcheuse tendance à montrer de persistants signes de vie ! La population est également encouragée à détruire elle même ses filles malades... à grands coups de tronçonneuse ! Deux fois par semaine, les Romero se transforment en éboueurs pour ramasser les restes.

Nous allons suivre la destinée de plusieurs personnages.

Tout d’abord, Aiko, une jeune écolière de 16 ans, arrive subitement dans la vie de Shibu, un fabricant de marionnettes solitaire. Elle n’a qu’une semaine de vie devant elle, et est déjà dans un état d’intense bonheur pre-mortem. Elle demande à Shibu de la re-tuer quand son heure sera venue, et à cet effet n’hésite pas à lui offrir le dernier modèle de tronçonneuse à la mode.

Parallèlement, Arita, jeune garçon idéaliste, a perdu sa soeur qui a été l’une des premières victimes de la maladie. Il est à présent à la recherche de son amour perdu Nono. Pendant ce temps, et peut-être dans l’espoir de la retrouver (?), il travaille dans le laboratoire de recherche pour l’élimination des Stacy (implanté dans un ancien centre de développement artistique pour femmes !). là, il est harcelé sexuellement par une supérieure et doit aider l’horrible Dr Sukekiyo dans ses expériences de dépeçage sur les Stacy.

Pendant ce temps, plusieurs membres des "Romeros" se posent (ou ne se posent pas) des questions existentielles.

Cerise sur le gâteau, on a également droit à une équipe de trois filles sexy typées guerrières mangas, fans de Drew Barrymore. Elles interceptent les appels destinés aux équipes légales "Romero" et interviennent discrètement contre de l’argent pour les familles qui n’ont pas le courage de re-tuer leurs filles elles-mêmes.

Le film est très drôle au dixième degré, si on le voit comme un clone de "Braindead" (viscères comprises). Le film peut également se voir comme une parodie de la société japonaise avec ses jeunes filles, bien entendue en tenue d’écolière, très sexy, et au rire hystérique (si vous tenez tout le film sans avoir envie de découper vous-même la dénommée Aiko à la tronçonneuse, chapeau !). Par ailleurs, les séquences de romantisme entre Aiko et Shibu, sur fond de musique kitchissime, sont également à mourir de rire (un autre parallélisme avec "Braindead").

Quelques autres moments glorieux vous apporteront beaucoup de plaisir : les deux séquences de pub, insérées dans le film, sont ainsi très réussies. Tout d’abord celle destinée à encourager au recrutement des Romero. Et surtout, la pub pour les tronçonneuses Campbell 2 (hommage au réalisateur de "Evil Dead"), au design très étudié et aux couleurs criardes, parfaites pour entreposer dans son salon et à l’occasion pour re-tuer quelques Stacy.

La fin est particulièrement incroyable et atteint des sommets de ridicule entre le bain de sang et le long poème de déclaration d’amour aux jeunes filles en fleurs sur fond de musique kitchissime ! Et on va finalement découvrir que l’amour est la clé de tout problème, et que les zombies peuvent tout à fait vivre en harmonie (même sexuelle) avec les humains !

Ils sont quand même bizarres ces Japonais ! A ne pas rater si vous aimez le gore drôle (même quand le scénario est quasi incompréhensible). Moins inventif et moins bien fait dans le genre que les deux premiers Peter Jackson ("Bad Taste" et "Braindead"), mais très réjouissant.

Nicolas Botti

PS : Ce chef-d’œuvre (!) est disponible en import zone 1 avec des sous titres en anglais.



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