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  Sommaire - Dossiers -  Vendredi 13 : la saga

"Vendredi 13 : la saga"

Fred Pizzoferrato
 

Vingt-cinq ans que ça dure !
Un scénario inexistant, des meurtres sanglants, des nymphettes qui tombent le haut (et parfois le bas), des acteurs médiocres, des cinéastes qui le sont tout autant, une musique pelante...Et pourtant, la saga Vendredi 13 est riche de onze films...et continue de rapporter beaucoup d’argent à ses producteurs.
Les fans du genre détestent mais vont voir chacun des episodes, souvent pour rire. Et il n’y a pas de raison que la saga s’arrête, vu la pauvreté des budgets, les recettes sont assurées !
Un journaliste de Starfix suggéra, il y a bien longtemps, d’instaurer une nouvelle forme de critique pour cette médiocre série. Il est vrai que les films défient, en fait, toute analyse critique objective et il serait sans doute plus honnête de les évaluer l’un par rapport à l’autre.
Ainsi, nous avons les épisodes totalement nuls, dans lesquels il n’y a strictement rien à sauver (Vendredi 13 - Chapitre V), ceux qui sont mauvais mais regardables (Le Tueur du Vendredi, Vendredi 13 - Chapitre VII, Vendredi 13 - Chapitre VIII), ceux situés dans la moyenne, mais de justesse (le premier, Meurtres en Trois Dimensions, Vendredi 13 : Chapitre Final), ceux qui se regardent agréablement (Jason va en enfer, Jason X) et, enfin, ceux qui sont vraiment amusants, à savoir le seul Jason le Mort Vivant.
Mais, bien sûr, tout cela reste subjectif !
Vingt-cinq ans que ça dure, disais-je.
Happy Birthday Jason !

Vendredi 13... Un bien beau titre pour un film d’horreur. C’est d’ailleurs de là que tout est parti. Le créateur de la série, Sean S. Cunningham, désire un titre suffisamment angoissant et mystérieux pour attirer le curieux. Vendredi 13 est parfait !
Cunningham a débuté dans le porno (Case of the Full Moon Murders) avant de produire le célèbre "Dernière Maison sur la Gauche" réalisé par Wes Craven en 1972. Un film violent, sadique et complaisant, détaillant un double viol suivi d’une vengeance atroce. Malgré de nombreuses interdictions, le film devient culte et rentable. Pendant quelques années Cunningham va vivoter en tournant des films familiaux.
Pour manger à sa faim, il se lance dans l’horreur. L’époque s’ y prête puisque La Nuit des Masques / Halloween vient de triompher et que le gore déferle sur les écrans. Pourquoi ne pas tenter le compromis idéal entre ces deux tendances : allier le suspense à l’horreur graphique en détaillant les agissements d’un tueur fou sanguinaire.
Maigre argument mais le titre accroche. On en revient toujours là.
Le film a coûté environ trois cent milles dollars. Il va en rapporter près de 70 millions, soit environ 200 fois sa mise initiale.
Du jamais vu. Aussitôt les copies défilent, jusqu’à la saturation.
Combien font encore illusion aujourd’hui ? Pas plus d’une demi-douzaine :

 The Mutilator [Fall break] de Buddy Cooper pour sa scène du harpon planté dans le bas ventre d’une victime !) ;
 Alone in the dark de Jack Sholders sauvé par l’humour noir, les interprètes - Martin Landau, Jack Palance, Donald Pleasence - et la scène culte au cours de laquelle une jolie demoiselle voit son matelas transpercé par un tueur caché sous le lit ;
 Carnage [The Burning] de Tony Maylan qui justifie son titre en multipliant les scènes sanglantes signées Tom Savini et reste le plus gore du lot ;
 Cauchemars à Daytona Beach [Nightmares in a Damage Brain] de Romano Scavolino, classé vidéo-nasty : gore et malsain à souhait avec des effets de Ed French.
 Terreur à l’Hopital Central [Visiting Hours] de Jean Claude Lord dans lequel l’excellent Michael Ironside repousse très loin la cruauté sadique de son personnage ; il s’auto-mutile carrément pour poursuivre ses méfaits dans un hôpital.
 Sleepaway Camp pour la perversité trash de son final et son côté glauque.

Ce sont les titres qui cachent la forêt, aux arbres innombrables. Tellement qu’il faudra bien y revenir un jour pour trier le bon grain de l’ivraie dans une production comptant plus de cent titres, la plupart sorti entre 1980 et 1984.
Qui se souvient encore de titres comme que Macabre Party (William Fruet), Happy Birthday To Me, Meurtres à la Saint Valentin, Le Bal de l’horreur, Return To Horror High, Splatter University, Appel Aux Meurtres, Pyromaniac, L’Abatoir, Aerobicide, L’Attaque des Morts Vivants, Black Christmas, Blood Tracks, Bloodsucking Pharaos in Pittsburg, Bloody Pom Pom, Body Count, Calendrier Sanglant, Camp Blood, Cauchemar, Cauchemar sur le Campus, Cheerleader Massacre, Christmas Evil, Decampitated, Douce Nuit Sanglante Nuit, Drive In Massacre, Folie Meutrière, Fou à tuer, Les Frénétiques, Girls School Screamers, Graduation Day, House on Sorority Row, Intruder, Le Jour des Fous, Fatal Exam, Slumber Party Massacre, Noces Sanglantes, Strip Killer et bien d’autres aux titres prometteurs ?
Mais c’est une autre histoire, que je vous raconterai un jour si j’en ai le courage.

Vendredi 13 = Friday The 13th de Sean S. Cunningham, 1980.

Un camp de vacances, fermé depuis des années, ré-ouvre ses portes et une série de moniteurs sont assassins par une femme, mère d’un enfant retardé autrefois noyé suite à une négligence. Sean Cunningham a vendu ce film sur la seule base du titre, jugé porteur commercialement. Il s’agit d’un décalque grossier de Halloween, mâtiné d’influences puisées dans le giallo, en particulier Baie Sanglante et Cinq Filles dans une Chaude Nuit d’Eté de Mario Bava.
La révélation finale, invraisemblable, est typique des thrillers italiens tandis que la construction de l’intrigue et le final lorgnent avec insistance sur l’œuvre de John Carpenter. Inutile de dire que nous sommes loin de cette qualité et le résultat ne vaut que pour ses maquillages sanglants, signés Tom Savini. Les meurtres paraîtront sans doute bien soft en regard des critères actuels mais, à l’époque, ils firent forte impression. Décapitation graphique, hache en plein visage et flèche dans la gorge sont au programme.
Vendredi 13 fut le premier gore distribué par une Major Company, à savoir la Warner et Kevin Bacon s’y fait tuer juste après avoir fait l’amour. La morale est donc sauve : les baiseurs, les buveurs, les danseurs, les fumeurs de joint ou les baigneurs à poil ne font pas de vieux os. Les pucelles s’en tirent.
Mine de rien le schéma resservit pour une centaine d’imitations d’intérêt variable. La popularité du genre fut telle au début des eighties qu’elle donna lieu à plusieurs parodies plus ou moins drôles comme Samedi 14, 13 Morts et demi et American Lampoon’s National Class Reunion écrit par John Hughes.

VERDICT : 3 / 6

Le Tueur du vendredi = Friday the 13th Part 2 de Steve Miner, 1982.

Vendredi 13, malgré des qualités objectivement réduites, fut un énorme succès, aussi imprévisible qu’immérité. Une séquelle devait suivre et c’est Steve Miner qui s’y colle. Que dire, donc, de cette première suite, surtout avec le recul ? Et bien, disons : bof, bof et re-bof !
La seule survivante du massacre de Crystal Lake (Adrienne King) est tuée par un inconnu et une série de moniteurs investissent le camp de vacances maudit. Un officiel leur affirme qu’ils n’ont rien à craindre, ce qui est faux puisque Jason, revenu de la tombe, est décidé à les tuer.
Ce second chapitre s’applique à reproduire les grandes lignes du modèle, dont le scénario tenait déjà sur un ticket de métro, en veillant à ne rien changer à une recette commercialement porteuse. Il n’y a donc pas grand-chose à en dire puisque Steve Miner se contente de donner au public les frissons bons marchés attendus, agrémentés de quelques effets gore destinés à amuser les adolescents.
Il ne s’agit pas du pire slashers sortit à la même époque mais nous sommes loin d’un bon film. Carl Fullerton prend la relève de Tom Savini et livre une série de plans sanglants hélas charcutés par la censure. Pas très positif, comme bilan !

VERDICT : 2 / 6

Meurtres en trois dimensions = Friday The 13th - Part 3D, de Steve Miner, 1983.

Pour la troisième fois, Jason Voorhees, l’increvable tueur vient hanter les abords de Crystal Lake et massacre quelques joyeux campeurs, adeptes des bains de minuit, de la bière et des joints.
Sorte d’incarnation de l’Amérique bien-pensante, Jason supprime les « fauteurs » avec une belle énergie. Le maniaque reçoit ici son célèbre masque de hockey, lequel ne le quittera plus tout au long de ses sanglants exploits.
Steve Miner fait mieux que le piètre épisode précédent et utilise un humour auto-parodique suffisamment drôle pour amuser les spectateurs conciliants, tandis que les meurtres se succèdent dans l’esprit gore (soft) cher à la série. Les maquillages sont ici de Martin Becker. Le tout fut à l’origine filmé en trois dimensions et le cinéaste s’amusa beaucoup à envoyer au visage du spectateur de nombreux objets contondant. Visionné en plat le film perd un important potentiel puisque la plupart des effets de suspense des scènes-choc sont pensée en terme de relief
Au final, et malgré l’absence du relief en DVD, le film (également connu sous les titres de Vendredi 13 N°3 et du Tueur du Vendredi 3) s’avère une bonne surprise et demeure un des meilleurs volets de la saga. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agit d’un chef d’œuvre, soyons clair !
Il s’agit d’un divertissement destiné à être dégusté en groupe, un bol de pop-corn dans une main et éventuellement un joint dans l’autre. Le conformisme des situations, les stéréotypes développés, la schématisation outrancière des personnages caricaturaux et la représentation du mal assimilé à un simple épouvantail et confiné dans son rôle de signifiant horrifique empêchent le film de se hisser au-delà du simple roller-coaster de série B
Pour les gourmets, signalons que les exactions comprennent : un type recevant un hachoir dans le ventre, un crâne broyé à mains nues, une énucléation au harpon, deux punks massacrés à la fourche, une électrocution, une fille éventrée avec un tisonnier, une gorge tranchée, une tête transpercée par une aiguille à tricoter et un rigolo coupé en deux.

VERDICT : 3 / 6

Vendredi 13 - Chapitre Final = Friday The 13th - The final Chapter de Joseph Zito, 1984.

Jason, le tueur de Crystal Lake, n’est pas mort. Amené à la morgue, le tueur se réveille pour poursuivre ses méfaits. Il se dirige vers le camp de vacances maudits et tue tous les infortunés adolescents qui passent à portée de sa machete.
Le seul intérêt de ce genre de film reside dans les meurtres gore et, ici, on a droit à une belle succession de tueries avec, en vrac, défénestration, empalement, coup de couteau divers, harpon dans le ventre, tire-bouchon planté dans la main, fille éventrée, tête sciée, écrasée ou pulvérisée au marteau.
Tom Savini reprend les rênes des effets sanglants, aidés du débutant Kevin Yagher, et se permet une douzaine de scènes sanglantes qui sauront intéresser les amateurs. Le scénario, pour sa part, est d’une banalité sans nom, le suspense inéxistant et la mise en scène assure le service minimum. La musique, connue mais médiocre, est stressante et parfois énervante.
Crispin Glover y apparaît et Croey Feldman fait ses débuts dans le rôle de Tommy, un garçon un peu zarbi fanatique de monstres. Il tue Jason lors d’un final assez réussi qui rachète en partie la molesse de ce qui précède. Cette mort reste d’ailleurs le passage le plus sanglant de toute la saga, du moins dans sa version non censurée.
Le twist final, assez prévisible, ne fut pas utilisé par la suite et, vu le succès remporté, Jason revint encore souvent.
Strictement réservé aux amateurs du genre, lesquels pourront sans doute bien rire de tant de bêtises.

VERDICT : 3 / 6

Vendredi 13 - Chapitre V : une nouvelle terreur = Friday The 13th Part 5 : A New Beginning de Danny Steinman, 1985.

Ce nouvel épisode est, sans hésitation aucune, le pire d’une série où, pourtant, les réussites sont rares. Présentant un faux Jason encore plus crétin que le vrai, il met, de plus, la pédale douce sur le gore et la tripaille, ingrédients ayant assuré le succès des films précédents et en particulier du chapitre final plutôt gratiné.
Ici, on a droit à une histoire idiote, des gags lourdingues, un humour scatologique et une intrigue convenue et pénible. A l’image du film dans son ensemble, la musique est d’une médiocrité insupportable.
Cette nouvelle erreur accumule 18 meurtres peu imaginatif et, pire, extrêmement soft. Un joli générique et un début acceptable sont les seules choses à sauver de cette merde (osons le dire !) qui nous présente un faux Jason, puisque le véritable assassin est enfin mort à la fin du chapitre final. Lamentable.
Les recettes s’écroulent mais les films restent largement bénéficiaires. De quoi motiver les producteurs. Pour une fois ils ont raison...

VERDICT : 1 / 6

Jason le Mort Vivant = Friday The 13th - Part 6 : Jason Lives ! de Tom Mc Laughlin, 1986.

Jason, le tueur implacable de Crystal Lake, est mort mais le jeune Tommy, sa Némésis depuis le quatrième volet, ne parvient pas à trouver le repos. Il se rend au cimetière où le monstre est enterré, afin de s’assurer de son décès. Hélas pour lui, et heureusement pour le spectateur, un éclair providentiel ressuscite Jason et le carnage reprend de plus belle.
Il s’agit, à coup sûr, du meilleur épisode de la longue saga des Vendredi 13.
Un humour constant, souvent auto-parodique, un rythme rapide, une bande sonore trépidante où Alice Cooper, en pleine forme, beugle le fameux The Man Behind The Mask font de ce chapitre une bonne surprise.
De plus, ce sixième volet compose quelques plans d’inspiration gothique de toute beauté et multiplie les passages gore et amusants, parodiant tour à tour James Bond, Rocky ou les films de Ninja alors en vogue. Vraiment sympa.

VERDICT : 4 / 6

Vendredi 13 - Chapitre VII = Friday the 13th - Part 7 : A New Blood de John Carl Buechler, 1987.

Tina, une jeune fille douée de pouvoirs psychiques, ressuscite accidentellement Jason, l’infernal meurtrier alors que des teenagers se proposent de fêter (sex, beer and rock & roll !) un anniversaire aux abords de Crystal Lake.
Après la réussite d’un sixième épisode rythmé et humoristique, on pouvait espérer que la série remonte la pente mais, après dix minutes de vision, ce chapitre sept enterre déjà tous les espoirs placés en lui.
D’une grande banalité, plat à tous les niveaux, dénué du moindre élément de suspense et pingre en scènes gore, ce Vendredi 13 ressemble à ces prédécesseurs et déroule un scénario déjà vu à six reprises.
A part compter les morts, le spectateur n’a pas grand chose à faire durant ces longues quatre-vingt-cinq minutes, malgré un combat final assez réussi, quoique inférieur à nos attentes, qui s’apparente à une sorte de « Carrie contre Jason » plutôt amusant. Décevant mais regardable. On approche de la vingtaine d’assassinats. Un beau score en regard des premiers films qui ne comptait guère plus d’une demi-douzaine de victimes. Et un gros succès commercial.

VERDICT : 3 / 6

Vendredi 13 - Chapitre VIII - l’ultime retour = Friday the 13th - Part 8 : Jason Takes Manhattan, de Rob Hedden, 1989.

Jason se rend, cette fois, à New York où il continue ses méfaits coutumiers après avoir longuement massacré une bande de jeunes coincé sur un bateau.
La série continue imperturbablement et les films restent d’une médiocrité crasse. Pratiquement dénué du moindre intérêt, ce huitième épisode aligne une vingtaine de meurtres peu inventifs et même pas gore, un comble pour une production de ce type.
Le scénario reprend le schéma immuable mis en place depuis le premier chapitre et les dialogues versent à ce point dans la bêtise qu’ils deviennent parfois hilarants au second degré. Par exemple, une fille manque de se noyer et une autre lui conseille, très sérieusement, de prendre des leçons de natation.
Le réalisateur, pour sa part, soigne l’un ou l’autre plan plutôt bien ficelé mais, dans l’ensemble, ne parvient pas à s’élever au-dessus d’une mise en scène techniquement correcte mais sans inspiration.
Bref, un bilan très négatif.

VERDICT : 2/ 6

Vendredi 13 : Jason Va En Enfer ! = Jason Goes To Hell : The Final Friday de Adam Marcus, 1993.

Le bout de la route semble atteint pour notre ami Jason dans ce neuvième chapitre de la saga Vendredi 13. Lors du prologue, le tueur masqué, coincé par la garde nationale, est abattu et réduit en pièces. Son cœur est ensuite mangé par un médecin qui devient posséder par la créature, définitivement assimilée à une sorte de parasite maléfique.
Rythmé, joyeusement gore dans sa version intégrale, ponctué de meurtres barbares et d’un humour bien amené, comme ce clin d’œil final à Freddy qui annonçait, avec dix ans d’avance, le très attendu duel entre les deux superstars, ce Jason IX se suit avec un certain plaisir. Les maquillages sont signés KNB et sont parfois originaux.
On peut toutefois regretter un manque de moyen qui rend certaines scènes pratiquement ridicules, quelques idées de scénario idiotes et une interprétation tout juste passable.
On y retrouve John D. Lemay, la star de la série télé Vendredi 13, Vendredi Maudit (Friday The 13th The Serie), une suite d’épisodes n’ayant aucun lien avec les films destinés au cinéma et Steven Williams, échappé du 21 Jump Street. Kane Hodder incarne, lui, Jason pour la troisième fois, dans une tentative de donner au tueur un acteur récurent à l’image de Freddy ou Leprechaun.
La dernière demi-heure, plus dynamique, rachète en partie la médiocrité de ce qui précède. Se laisse voir sans ennui mais sans passion. Le film fut un gros flop qui mit provisoirement un terme aux exactions du maniaque.

VERDICT : 3/ 6

Jason X = Id., de Jim Isaacs, 2002.

On croyait en avoir terminé avec cet increvable Jason, au grand désespoir des amateurs de la plus longue saga de l’histoire du cinéma d’horreur.
Heureusement, le tueur au masque de hockey revient dans ce dixième volet qui le transporte dans un vaisseau spatial où il poursuit ses méfaits. A mi film, Jason est exterminé par une belle androïde mais, réparé par les ordinateurs médicaux du vaisseau à partir de divers éléments métallique, il est transformé en un monstre inspiré du Terminator.
Véritable carnage joyeusement gore et plein d’humour souvent référentiel, comme cette hilarante parodie du premier film situé dans un monde virtuel, Jason X constitue un spectacle basique qui saura enthousiasmer les fans authentiques de films d’horreur.
David Cronenberg y joue un petit rôle en vedette invitée. Réjouissant.

VERDICT : 4/ 6

Freddy contre Jason = Freddy Vs Jason : A Nightmare on Friday The 13Th, de Ronny Yu, 2003.

Voici enfin ce film fantasmé par toute une génération de fans frustrés : la rencontre des deux plus grands croque-mitaines de l’histoire du cinéma. Le genre de duel au sommet qui semblait perdu depuis les mémorables King Kong Vs Godzilla, Frankenstein contre le Loup-Garou ou même le très nul Dracula Vs Frankenstein.
Le résultat est-il à la hauteur des attentes ? Non, bien sûr. Mais le film reste un bon divertissement, techniquement bien fichu.
La scène d’introduction, rapide et gore à souhait, laisse augurer le meilleur. Hélas, le réalisateur s’intéresse ensuite aux victimes potentielles, des adolescents stéréotypés dont le public se fiche et qui n’existent que pour servir de pâture aux deux tueurs fous.
Cette première demi-heure ennuie mais, heureusement, Ronny Yu redresse la barre et offre à Jason un carnage digne de sa légende dans une rave-party champêtre.
C’est une des rares bonnes scènes de Jason, honteusement sous-exploité par un scénariste privilégiant un Freddy intronisé maître de cérémonie de ce show macabre dont il tire les ficelles, sans parler de la couverture !
L’intrigue évolue donc en dépit du bon sens, en séquences disparates reliées par un fil conducteur ténu ponctué de rebondissements idiots.
Quelques belles séquences sauvent le film, comme le combat final, certes en deçà des espérances, mais néanmoins fun. Un choc des titans bien orchestré, avec quelques passages hilarants.
Le dernier plan, de toute beauté, laisse espérer une suite et le film, tout décevant qu’il soit, constitue un "pop-corn movie" correct truffé de scènes gore bienvenues.

VERDICT : 3 / 6

Fred Pizzoferrato


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