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L’Apocalypse est en marche ! La fin des temps. La nuit éternelle. Les dés sont jetés. L’Antéchrist, l’Adversaire, le Destructeur de Rois, l’Ange de l’Abîme sans Fond, le Grande Bête nommé Dragon, le Prince de ce Monde, le Père du Mensonge, l’Engeance de Satan et le Seigneur des Ténèbres, a été envoyé sur Terre. Pour l’instant, gazouillant et potelé, le bébé blond attend son heure. L’heure fatidique de la fin du monde. De l’ultime combat entre les forces du Bien et celles du Mal. Anges et démons se préparent à l’affrontement final. Les cavaliers de l’Apocalypse, devenus motards par souci de discrétion et parce que c’est bien plus pratique, sont en route.


Tous sont prêts.


Tous sauf... Aziraphale et Rampa, respectivement ange et démon. Témoins millénaires du destin de l’humanité depuis ses tout premiers balbutiements, depuis La Première Faute. Ennemis héréditaires et pourtant pragmatiquement complices, ils vont tenter de déjouer les plans de Leurs Supérieurs... Dieu et Satan.


À part ce léger couac dans les Plans Ineffables des Puissances Suprêmes, l’ultime duel entre le Bien et le Mal va pouvoir débuter. Les grandes catastrophes. La dévastation globale. Hormis Aziraphale et Rampa, tous sont déterminés. Tous savent ce qu’ils ont à faire. Tous ! Sauf eux et... la pièce maîtresse de ce grand jeu de Destruction... l’Antéchrist lui-même. Quelle sorte d’Apocalypse va bien pouvoir nous concocter cet Antéchrist de 11 ans nourris aux revues New Age et écolo et à l’imagination débordante ? Quels fléaux vont frapper le Monde à l’orée de sa destruction finale ? Où va l’Apocalypse ? Je vous le demande !


Un vrai régal. Souvent caustique. Toujours désopilant. Les deux talents anglo-saxons, Terry Pratchett et Neil Gaiman, nous offrent ici un roman irrésistible, truffé de références musicales et télévisuelles. Ce roman est orchestré sur un rythme d’enfer. Rebondissements et personnages loufoques nous accompagnent jusqu’au point final de ce petit chef-d’œuvre corrosif et féroce sans que l’on ait pu reprendre son souffle.


De Bons Présages, de Neil Gaiman et Terry Pratchett. Au Diable Vauvert.


Traduction : Patrick Marcel. 466 p.


Karine Soum-Domiczack