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"Le visage du mal"
Tim Lebbon

Editeur :
Fleuve Noir
 

"Le visage du mal"
Tim Lebbon



6,5/10

Par une nuit obscure recouverte de neige, Dan et Megan, accompagnés de leur fille Nikki, dix-sept ans, regagnent lentement leur maison isolée dans la campagne. Un homme, Brand, fait du stop sur le bord de la route : ils le font monter dans leur véhicule. Aussitôt, la tension monte et l’atmosphère change dans la voiture. Chacun se sent assailli par une force étrangère et incontrôlable. Megan chasse l’auto-stoppeur de la voiture. Dès lors, chacun ressent des sensations qu’il a toujours voulu se cacher, aperçoit des ombres furtives, se dévoile à lui-même des pensées enfouies.

L’angoisse s’installe doucement au cœur de chacun des personnages. Dan, le père, qui vit dans la culpabilité lancinante de ne pas être à la hauteur ; Megan, la mère, jadis agressée par un sadique, frôle de loin en loin la folie mystique ; Nikki, la fille, s’abandonne avec une attirance morbide aux charmes délétères de celui qui incarne ses fantasmes les plus débridés. Brand déclenche le ça refoulé des membres de cette famille heureuse qui vole tout à coup en éclat. Tout le roman n’est donc qu’un minutieux parcours psychologique, l’évolution attentive des transformations malsaines qui s’opèrent chez les protagonistes. Les quelques longueurs et répétitions contribuent à alourdir l’atmosphère et procèdent de la dynamique narrative. Mais Tim Lebon ne parvient pas vraiment à nous faire frissonner de terreur. Quand au finale, Brand déchaîne toute sa fureur, je n’arrive pas à vraiment prendre fait et cause pour les personnages, à craindre pour eux, à compatir (partager la souffrance). Peut-être ne bénéficient-ils pas au départ d’une épaisseur psychologique suffisante. Peut-être les enjeux ne sont-ils pas assez cruciaux. Le visage du mal est le premier roman traduit en français de Tim Lebbon, né en 1969 ; gageons qu’il deviendra un grand du thriller d’épouvante fantastique.

Sandrine Brugot Maillard

Le visage du mal (2001), Tim Lebbon traduit de l’anglais par Thierry Arson, Fleuve Noir (Thriller fantastique N°9309), novembre 2004, 341 pages, 7,50 euros





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