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« Dans les faits, en devenant spirit du Mechanical Assault Division on renonçait à une part de son humanité. »
La victoire des I.A. révoltées a été presque totale. Néanmoins, des villes humaines subsistent grâce aux forces armées classiques et à la MAD (Mechanical Assault Division). Les membres de ces dernières travaillent en binôme : un biologique (le Spirit) et un humanoïde artificiel (le Psybot), tous deux partageant la même conscience. Ils affrontent les Mechams rebelles et préservent ainsi ce qui reste de l’humanité.
De retour d’une mission Daïa Anikine et son Psybot Socrate apprennent qu’un duo du MAD a été découpé en morceaux à l’intérieur de l’enceinte de la ville. Apparemment, au moins un Mecham a réussi à s’infiltrer.
Bien que désirant venger son amie Daïa est écartée de l’enquête. Et puis quoi encore ?
Parfaitement illustré, ce thriller de science-fiction se déroule dans ce qui s’appelait autrefois la Russie. On remarquera l’originalité de ce monde postapocalyptique. L’humanité et les Mechams sont engagés dans une guerre d’usure. De plus, certains des protagonistes ont leurs propres intérêts. Ainsi, l’héroïne dispose d’un informateur dans le camp ennemi (1). De même la solidarité entre humains n’est guère évidente. La rivalité entre l’armée et la MAD se double, au sein de cette dernière organisation, d’une agressivité constante. La priorité semble être de se tirer dans les pattes. Cela a pour conséquence de placer régulièrement Daïa et son coéquipier Psybot en situation critique. On peut également en conclure que pour certaines personnes la survie de l’humanité est secondaire.
(1) Il porte le nom de Stalker, d’après le roman des frères Strougatski.
Damien Dhondt
Scénario : Nicolas Jarry & David Courtois, Dessin : Thomas Legrain, Couleurs : Milk _ M.A.D. tome 1 : Un Empire de rouille _ Edition Le Lombard _ octobre 2024 _Inédit, grand format, 80 pages couleurs _ 16,95 euros
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