LATE NIGHT WITH THE DEVIL
LATE NIGHT WITH THE DEVIL (Id.)
Réal. : Colin Cairnes & Cameron Cairnes

Scénario : Colin Cairnes & Cameron Cairnes.
Avec : David Dastmalchian, Laura Gordon, Ian Bliss, Fayssal Bazzi, Ingrid Torelli
Wild Side Video

Pour une fois, les taglines ne mentent pas. Bon, on n’ira pas vérifier si King a vraiment trouvé ce film « Absolument brillant, impossible de détourner le regard ! », mais pourquoi pas, ça peut ressembler à une de ses nouvelles. Autre bon point, il est coproduit par le producteur de « Barbare », une des meilleures surprises de 2022, sorti en salles en Amérique du Nord, et nous nada, direct en streaming ! Bref, après avoir sillonné les festivals, avoir été projeté en séance spéciale dans certains UGC, le support vidéo nous offre de pouvoir (re)voir cette excellent série B certes pas extraordinaire, mais toute simple, et surtout faite avec respect, intelligence, et sérieux… Tout en ne bannissant pas l’humour noir !

A la fin des années 70, le présentateur d’un talk show en perte de vitesse a l’idée d’inviter sur le plateau pour cette période d’Halloween une adolescente à la troublante personnalité dotée peut-être de pouvoirs psychiques, ou possédée comme il l’avance, des démystificateurs de toutes ces attractions et une psychologue. Mais peu à peu, ce qui semblait anodin va prendre une tournure plus inquiétante au point de transformer la soirée en apocalypse infernale.

Le point de départ est orignal – une émission dans les années 70 -, le sujet nous renvoie à l’époque des « Rosemary’s baby » et autres diableries de l’époque, l’ensemble est traité avec respect, soin, originalité, sérieux, et au bout du compte, on se retrouve happé dans ce petit shocker aux décors qui se limitent à un plateau TV, aux effets spéciaux efficaces sans être énormes, aux jeux d’acteurs tous plus réalistes les uns que les autres, et à la recréation d’une époque via la technologie, des costumes, des coiffures.

Et ça fonctionne !

« Late Night With The Devil » nous entraîne rapidement dans son scénario aux allures plus de « nouvelle » que de « roman » - comprenez que l’ambition n’a pas sa place ici ! - mais traité avec le même respect, si ce n’est plus. Le budget est serré, mais le film a bien marché et on comprend pourquoi. Dans le paysage actuel assez moribond, c’est très agréable et on se surprendra à trouver à ce petit film bien des qualités que des « grands » n’ont pas. Venus d’Australie, les frères Cairnes, après de précédents travaux restés discrets, ont réussi à signer une petite pépite qu’on n’oubliera pas de sitôt et qui légitimement gagnera une petite place dans le genre.

Coté blu-ray, une très belle copie mettant en avant les qualités photo et décors de ce retour dans les 70’s, et en bonus, on continue un peu le film avec des vraies fausses nterviews des personnages. Ok, c’est sympa mais pour une fois, on aurait légtimement préféré un entretien avec les deux frangins, sûr qu’ils ont des trucs à raconter…

Note film : 8/10 - Blu-ray : copie excellente, format d’origine 1.77, image 16/9ème - 93 mn - Bonus : 6/10

Stéphane THIELLEMENT