1952, peu de temps avant un essai nucléaire dans le pacifique un marin américain est passé par-dessus bord. Après que la bombe atomique ait explosé le navire de l’US Navy est revenu dans les eaux contaminées pour retrouver son corps. La surprise a été totale. Non seulement, le marin était vivant, mais le rescapé n’était absolument pas affecté par les radiations. De plus, il avait développé des super-pouvoirs.
Aujourd’hui, Alpha One est le seul super-héros de la Terre. Combattant le crime et le terrorisme, il bénéficie du soutien de la section Omega. Cette unité spéciale de la police gère les affaires dans lesquelles est impliqué Alpha One, recueille les témoignages, interroge les suspects et s’occupe des personnes sauvées par le super-héros, mais également des victimes, car il arrive à Alpha One de ne pas pouvoir sauver tout le monde.
Or, le capitaine Shaw, chef de la section Oméga, vient d’être retrouvé assassiné. Pour son adjoint le lieutenant Gabriel Cole, il s’agit de prendre les rênes de la section Omega, tout en menant l’enquête.
Mais celle-ci semble indiquer qu’Alpha One dissimulait bien des secrets. Le protecteur de la Terre aurait-il une face sombre ?
Les auteurs établissent un parallèle avec Superman : des superpouvoirs similaires, des lunettes utilisées comme déguisement, une base secrète (la Forteresse de Solitude) et la Marque Alpha permettant un contact immédiat (la montre de Jimmy Olsen).
La différence la plus notable réside dans son statut de super-héros unique. De ce fait, s’il s’avérait qu’il soit nécessaire de le stopper, qui en serait capable ?
Le scénario développe habilement une atmosphère de soupçon dans un contexte plus ou moins familier.
Cependant, on peut constater quelques anomalies comme la nuit étoilée observée depuis une mégalopole. Normalement, la pollution lumineuse devrait empêcher de voir les étoiles. Quant aux actes clandestins accomplis sur la population en plein milieu urbain, il aurait plus judicieux de les accomplir dans un lieu presque désert pour éviter les témoins.
Bref, une bonne idée, mais pas assez bien exploitée.

Damien Dhondt

Scénario : Peter Tomasi & Keith Champagne, Dessin : Keith Champagne, Chris Samnee & Peter Snejbjerg, Couverture : Dave Johnson, Dessins annexes : Ryan Sook _ The Mighty _ Épisodes originaux : The Mighty #1-12 & Dark Horse Presents vol 3 #4-6, Traduction : Mathieu Auverdin, Lettrage : Cromatik, Île Maurice, Adaptation graphique : Cerise Heurteur _ Edition : Urban Comics, Collection Indies _ février 2024 _ Inédit, moyen format, 336 pages _ 30 euros