Alors que Green Arrow poursuit l’entrainement au tir à l’arc de sa demi-sœur Himiko (alias Red Arrow) cette dernière tient à lui rappeler que le premier Green Arrow (celui des années 40) est le celui qui a inventé la notion de justicier tireur à l’arc. Bon, il est temps pour Oliver Queen de lui révéler que ce Green Arrow là, c’était lui. L’explication sur les mystères du voyage dans le temps est interrompue par l’arrivée de Crimson Avenger la super-héroïne qui n’hésite pas à tuer.
Peu de temps après le Crimson Avenger rend visite à Pat Dugan alias le super-héros S.T.R.I.P.E. Une téléportation plus tard Pat Dugan se retrouve en présence de ses anciens compagnons d’armes les Sept Soldats de la Victoire (dont Green Arrow). Il s’agit de sauver Lee Trarvis un autre Soldat de la Victoire officiellement mort, mais qui en réalité a été victime d’une machine à voyager dans le temps.
Comme deux adolescentes Himiko et Courtney Whitmore (alias Stargirl) ont été pris dans la téléportation on leur ordonne de rester sur place pendant que les grandes personnes accomplissent la mission de sauvetage... Et puis quoi encore ?!
C’est le début de la formation d’un nouveau Dynamique Duo quelque peu incongru. En effet Red Arrow est comme son frère (sous l’emprise de son propre ego et de son esprit de contradiction), tandis que Stargirl est portée en avant par un enthousiasme démesuré.
Leur enquête leur permet d’établir que de nombreux jeunes acolytes des super-héros de l’Âge d’or ont disparu. De plus, il n’existe plus aucune trace de leur existence dans les archives, comme s’ils avaient été effacés.
Il est temps pour les deux jeunes super-héroïnes de se lancer sur les traces de leurs prédécesseurs.
Le scénario se caractérise par une succession de révélations et d’apparitions soudaines. Geoff Johns en profite pour faire apparaître un personnage énigmatique dont il avait fait mention dans « Flashpoint Beyond ».
Le deuxième volet se concentre sur la JSA et sur une certaine Helena Wayne, la fille de Batman et de... eh oui, elle. Dans le futur elle est devenue la nouvelle Huntress (1) et confrontée à un mystérieux adversaire elle se retrouve ballotée à travers le temps. Parallèlement le Docteur Fate a en 1940 une vision de ses morts futures que ce soit au XXe siècle, au XXIe ou bien en 3022.
Il semble que quelqu’un orchestre régulièrement la chute de la JSA en commençant toujours par assassiner le Doctor Fate, quel que soit celui qui porte son casque.
Le travail de Geoff Johns est remarquable. Puisant dans les histoires qu’il a lui-même scénarisées et également dans d’autres il établit une vaste fresque impliquant la généalogie et les voyages temporels. On voit même apparaître dans un épisode se déroulant en 1944 le Soldat Inconnu et le sergent Rock. Précisons que lorsque le super-vilain nommé l’Horloger offre une vision complète de sa ligne temporelle à Green Arrow on voit brièvement apparaître l’Oliver Queen vieux, chauve et manchot de la saga Dark Knigth créée par Frank Miller.
Les deux volets ce volume présentent une atmosphère différente. Si l’un d’eux se caractérise par l’espoir, l’autre est beaucoup plus sombre. Le contexte dramatique se révèle parfaitement exploité.

(1) tout comme sa version de Terre-2 durant la période pré-Crisis et de celle de la série TV « Les Anges de la Nuit » (« Birds of Prey »).

Damien Dhondt

Scénario : Geoff Johns, Dessin : Mikel Janin, Jerry Ordway, Scott Kolins, Todd Nauck, Diego Olortegui, Steve Lieber, Viktor Bogdanovic, Brandon Peterson, Gary Frank, Bryan Hitch, JP Mayer & Scott Hanna, Couleur : Jordie Bellaire, John Kalisz, Hi-Fi, Matt Herms, Nick Filardi, Jordan Boyd, Brad Anderson & Alex Sinclair _ Dawn of Justice Society America tome 1 _ Épisodes originaux : The New Golden Age #1 + Stargirl : The Lost Children #1-6 + Justice Society of America #1-3 + Stargirl Spring Break Special, traduction : Jérémy Manesse _ Edition : Urban Comics, Collection DC Infinite _ janvier 2024 _ Inédit, moyen format, 304 pages couleurs _ 30 euros