Les Mayas se sont trompés d’un siècle. L’Apocalypse est pour 2112. Les rivières reculent, les océans montent, la civilisation s’effondre. Parmi les survivants, un groupe d’Amérindien a découvert un portail de voyage temporel dans une grotte au milieu du désert. Il serait donc possible d’éviter la catastrophe planétaire. Comme c’est l’Amérique qui a détruit le monde, une solution apparaît : retourner dans le passé pour tuer Christophe Colomb avant qu’il n’atteigne le soi-disant Nouveau Monde.
C’est ainsi que Tad, maîtrisant plusieurs langues et seul homme du groupe, franchit le portail. Se retrouvant en 1492 aux îles Canaries, il s’embarque à bord d’un des navires de l’expédition de Christophe Colomb.
Seulement ses compagnons de voyage trouvent curieux que celui qui affirme être un marin expérimenté se révèle incapable de faire un nœud marin. Il leur assure qu’il va y arriver et... oups, il vient de parler sa langue natale (l’anglais) sur un navire espagnol.
Situé sur deux époques, ce comics repose sur une idée intéressante et le travail du dessinateur italien se révèle des plus corrects. Seulement voilà la communication entre les deux auteurs (n’ayant pas la même langue natale et se trouvant sur des continents différents) ne semble pas avoir été parfaite. Ainsi, le groupe de quatre Amérindiens comprend un personnage nommé Emily. Mais le dessinateur lui a donné une haute taille. Quant à ses traits et à sa silhouette, ils n’ont rien de féminin. Au fait, est-ce normal qu’une dénommée Emily urine debout ?

Damien Dhondt

Scénario : Stephen Graham Jones, Dessin : Davide Gianfelice, Couleurs : Joana Lafuente, Couverture : Rafael Albuquerque _ Earthdivers tome 1 : À mort Christophe Colomb_ Traduction : Xavier Hanart, Lettrage : Christophe Semal _ Edition Black River _ janvier 2024 _ Inédit, moyen format, 184 pages couleurs _ 18,90 euros